Marie-Ève Martel sculpte l’acier
Marie-Ève Martel est passionnée par l’art et plus particulièrement par la sculpture. Elle parle de son travail avec une ferveur contagieuse. De ces longues tiges d’acier, elle vient de créer des bassins d’eau, destinés à accueillir divers oiseaux dès le printemps venu. Artiste reconnue, elle vient de s’envoler pour Toronto afin de participer, jusqu’au 31 mars, au plus important salon des métiers d’art d’Amérique du Nord, le One of a Kind Show.
La sculpteure de Sainte-Foy est intarissable lorsqu’elle évoque son travail. «Dans mes œuvres, il y a toujours un objet, comme le bassin, qui flotte dans une structure non reconnaissable. Ce sont des lignes jointes sans pour autant représenter un motif. Dans mes œuvres, je parle de rencontre, de coexistence entre deux univers différents», explique Marie-Ève Martel, les yeux brillants de plaisir.
Et c’est ce contact avec la matière qui l’a attiré. Rien ne la prédisposait à devenir une artiste. Chercheuse dans le domaine des sciences sociales, elle a choisi de quitter son domaine d’activité pour «le bonheur. C’est un souci d’être plus en harmonie avec mes talents, mes aptitudes. Dans l’art, il y a beaucoup de recherche, donc je conserve cet aspect-là, mais je travaille plus avec la sensibilité», décrit-elle.
Des bassins d’eau
Sa dernière création est un bassin d’eau pour les oiseaux. De un, puis deux, c’est une douzaine de pièces, toutes différentes, qui sont sorties de l’atelier de la Maison des métiers d’art de Québec pour sa participation au One of a Kind Show de Toronto.
Intitulée «Bienvenue aux oiseaux», cette collection d’œuvres d’art a été mûrement pensée avant sa mise en production. «Ce sont de véritables bassins d’eau, destinés à être installés dans le jardin. Tout a été étudié comme la profondeur du bassin ou encore sa couleur. Les tiges deviennent des perchoirs pour être très fréquentés par les oiseaux», détaille-t-elle.
À la question pourquoi des bassins d’eau pour les oiseaux, elle répond en toute simplicité : «Au départ, je voulais maximiser la présence des oiseaux dans mon jardin. Dans les boutiques, je ne trouvais pas ce que je désirais alors je l’ai développé.»
Toronto, un tremplin
L’artiste vient de partir pour Toronto afin de faire découvrir son travail. «Partir à Toronto, c’est exceptionnel. Cela a été un véritable défi car il a fallu mettre en place une chaîne de production. J’ai créé une dizaine de pièces, et pour moi, c’est de la production à grande échelle et c’est une première», explique-t-elle. En deux semaines, la sculpteure a réussi à sortir douze pièces d’acier des ateliers de la Maison des métiers d’art de Québec.
Diplômée en technique de métiers d’art du Cégep Limoilou, option sculpture depuis 2012, elle travaille également des pièces dans son atelier à son domicile avec «l’espoir de développer une exposition solo d’ici trois ans», conclut-elle.
Nul doute que cette artiste n’a pas fini de faire parler d’elle.
Marie-Ève Martel organise le premier dimanche de juin, de 13 h à 16 h, un évènement dans son jardin afin de faire découvrir ses nouveaux prototypes. Informations à son adresse courriel : evsculpteure@gmail.com.
Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo