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Dussault et Gosselin quittent Québec 21

Les chicanes internes déchirant Québec 21 depuis le début du mois d’août viennent de connaître leur apogée. Les conseillers municipaux Bianca Dussault et Jean-François Gosselin quittent la formation et siégeront comme indépendants. En réaction, le parti amorce une réorganisation et dévoilera une nouvelle image d’ici les fêtes.

L’annonce des conseillers Dussault et Gosselin ne cause aucune surprise dans le monde municipal de Québec. Les deux élus étaient en conflit ouvert avec leur chef Éric Ralph Mercier depuis que celui-ci avait congédié le chef de cabinet Richard Côté. Il s’agissait d’ailleurs de leur deuxième sortie publique à titre personnel depuis la mi-août. «Aujourd’hui, on ne peut que constater que ce n’est plus travaillable. Nous avons tenté de corriger la situation, sans succès. Nous voulons concentrer nos efforts à travailler pour nos citoyens, faire avancer nos projets et régler nos dossiers», a déclaré avec émotion la conseillère municipale de Val-Bélair, Bianca Dussault.

Bien qu’indépendants, Dussault et Gosselin souhaitent continuer à travailler ensemble, «en équipe de deux». Les deux élus n’ont toutefois pas l’intention de faire le saut chez Québec forte et fière, comme le laisse entendre le chef de Québec d’abord, Claude Villeneuve, depuis plusieurs semaines et comme l’a insinué le chef de Québec 21, Éric Ralph Mercier, en commentant leur départ. «C’est drôle l’histoire des clins d’œil. Si ça peut servir les citoyens qu’on collabore avec les élus de Québec forte et fière et que ça fait avancer les dossiers, on n’a aucun problème avec ça. C’est déjà assez pénible de quitter un parti qu’on a bâti ensemble depuis 2017, c’est comme un divorce, on ne cherche pas autre chose tout de suite», mentionnait Mme Dussault. Pas question non plus pour les deux politiciens de lancer une nouvelle formation politique

En quittant Québec 21, les nouveaux indépendants renoncent du même coup aux ressources financières accordées au cabinet de la deuxième opposition. De 500 000 $ pour trois élus, ils devront maintenant se contenter de 50 000 $ en budget de recherche chacun. Avant de quitter, ils auraient tenté de négocier un transfert de 150 000 $ en provenance du budget de fonctionnement réservé à la deuxième opposition. Ces négociations auraient alors avorté avant même de s’amorcer. «On a reçu une fin de non-recevoir», disent Dussault et Gosselin. «C’est illégal», réplique le porte-parole non élu de Québec 21, Patrick Paquet.

«Enfin»

Invité à réagir au départ de Mme Dussault et de M. Gosselin, le chef intérimaire de Québec 21 s’est pointé devant les médias en compagnie de son nouveau porte-parole, Patrick Paquet. Ce dernier a d’ailleurs occupé la très grande majorité du temps de parole pendant le point de presse de près de 30 minutes.

«Enfin, on va pouvoir aller de l’avant et reconstruire un parti qui nous ressemble. Je me suis entouré de gens de confiance. Je ne suis pas seul. C’est un parti qui sera renouvelé», a mentionné Éric Ralph Mercier.

Après avoir expliqué leur version des faits, Messieurs Mercier et Paquet ont exprimé qu’ils souhaitaient renouveler l’image du parti qu’ils représentent. Un nouveau nom et une nouvelle image devraient donc être dévoilés d’ici les Fêtes, selon ce qu’ils affirment. Ils ouvrent même la porte à un retour du conseiller de Chute-Montmorency–Seigneurial, Stevens Mélançon, au sein de la formation.

«On va avoir des annonces à vous faire. Vous n’êtes pas sans savoir que moi et M. Mélançon avons adoré travailler ensemble. C’est certain que je l’ai approché. Il est le premier élu de Québec 21, je pense qu’il a encore ce parti-là à cœur. Il n’a plus de raison de ne pas revenir. Je pense qu’il est un bâtisseur», a souligné M. Paquet.

Quant à Stevens Melançon, il a confirmé à Métro que des discussions avec le nouvel entourage de Québec 21 avaient été amorcées. Cependant, il refuse de s’engager à court terme avec la formation. «Je vais les laisser faire leur réorganisation. J’ai quitté le parti parce que je ne m’y reconnaissais plus. Il doit changer littéralement. À court terme, je conserve mon statut d’élu indépendant», a-t-il laissé entendre.

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