Ottawa a annoncé le 24 janvier un financement de 5,5 M$ pour les lignes d’aide téléphonique venant en aide aux victimes de violences sexuelles partout au Québec. Rachel Bendayan, secrétaire parlementaire et députée fédérale d’Outremont, en a fait l’annonce au nom de la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse Marci Ien.
«Les lignes d’écoute téléphonique financées par notre gouvernement fédéral garantiront un accès aux services d’urgence pour les femmes fuyant la violence familiale au Québec, a déclaré la députée d’Outremont par voie de communiqué. Cet investissement permettra à la ligne d’écoute téléphonique d’offrir des services et des ressources de plus grande qualité dans cette période critique. Le gouvernement du Canada défend clairement le droit de chacun de vivre à l’abri de la violence, et nous sommes persuadés que pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, nous devons travailler ensemble.»
Femmes et Égalité des genres et de la Jeunesse soutient dans le même communiqué de presse qu’en 2021, près de la moitié (49%) des maisons d’hébergement interrogées ont signalé une hausse du nombre des appels de crise reçus depuis le début de la pandémie.
SOS violence conjugale, un service de première ligne au Québec, estime quant à lui avoir reçu 7000 appels de plus en 2020-2021 qu’en 2019-2020. Le nombre peut atteindre 200 par jour, alors que la moyenne se situerait à 90 en 2019.
Au Québec, en 2021, 18 351 personnes ont été victimes d’infractions violentes susceptibles de causer des blessures dans un contexte conjugal. Cela représente une hausse de près de 50% (48%) par rapport aux 12 383 victimes dénombrées en 2005. Les femmes représentent par ailleurs près des trois quarts (73,8%) des victimes d’infractions violentes commises en contexte conjugal et susceptibles d’entraîner des blessures.
Le communiqué de Femmes et Égalité des genres et de la Jeunesse précise également qu’en octobre 2021, 17,6% des femmes au Québec présentaient un indice de violence conjugale.