Le gouvernement Legault n’a pas bien reçu les propos tenus par Justin Trudeau en entrevue à La Presse canadienne, laissant entendre que le Québec devrait considérer d’augmenter ses seuils d’immigration.
Selon la nouvelle ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, les propos tenus par le premier ministre canadien témoignent de l’insensibilité aux besoins spécifiques du Québec en matière d’immigration, et ce, par rapport à sa position particulière au sein du Canada.
«Le Québec a un double défi, qui est unique au Canada: réduire la pénurie de main-d’oeuvre tout en freinant le déclin du français, ce à quoi M. Trudeau semble rester insensible», commente-t-elle.
Dans une déclaration écrite à La Presse canadienne, Mme Fréchette expliquait que c’est au Québec, et au Québec seul, de déterminer ses seuils d’immigration.
Le premier ministre Trudeau indiquait quant à lui à La Presse Canadienne que le Québec pouvait accueillir annuellement 112 000 immigrants, et essentiellement des francophones, de sorte à maintenir son poids politique au pays tout en protégeant le statut du français dans la province. Celui-ci rappelait que l’immigration est une solution importante à la pénurie de main-d’oeuvre, autant au Québec que dans le reste du pays.
Oui à l’immigration francophone
Rappelons qu’en novembre dernier, François Legault montrait une nouvelle ouverture à recevoir plus d’immigrants au Québec, mais une plus grande proportion d’immigrants francophones.
Une semaine avant cette déclaration, le gouvernement fédéral annonçait qu’il prévoyait accueillir 500 000 immigrants permanents dès 2025. Une affirmation à laquelle le premier ministre du Québec s’était vivement opposé, y voyant un obstacle à la protection du français. Cela pourrait donc signifier des seuils d’immigration à 50 000 pour le Québec.