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Québec pourrait partager des données médicales avec l’industrie pharmaceutique

Suivant certains critères, Québec pourrait partager des données médicales à l'industrie pharmaceutiques. Photo: iStock/gorodenkoff

Les données médicales des patients seront bientôt plus facilement transmissibles au sein du réseau de la santé avec un dossier santé numérique, mais pas uniquement au sein de ce réseau. Québec réfléchit à donner accès à ces données à des compagnies pharmaceutiques pour leurs recherches.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, et le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, ont présenté mercredi leur projet de loi 3, qui favorise le partage des données.

Si l’apport pour les patients est d’avoir une meilleure information en allant chez le médecin, M. Dubé avance que les patients bénéficieront aussi de ce que le projet apporte à la recherche, citant le cas de l’étude des génomes.

« L’idée n’est pas de partager, mais de rendre disponible [ces données] pour la recherche », a précisé M. Caire. Il a ajouté que ces données seraient rendues disponibles au sein de lieux physiques ciblés pour des chercheurs validés par des pairs et dont le côté éthique sera vérifié. Un protocole devra ainsi être établi et préapprouvé.

« Le secteur de la recherche a besoin, pour innover et développer de nouvelles technologies, de nouveaux protocoles de soins, de nouveaux médicaments de ces données-la », a expliqué le ministre de la Cybersécurité. « Cela permettra une science plus efficace », juge-t-il.

Si les conditions apposées par Québec sont respectées pour des projets de recherche spécifiques, des partenariats seraient alors possibles avec de grandes entreprises pharmaceutiques. Celles-ci ne pourraient pas payer pour ces données, comme le garantit la loi 95, qui interdit une transaction incluant des données.

Cependant, dans le cas de tels partenariats, M. Caire s’est montré persuadé que le gouvernement du Québec saurait négocier des retombées économiques pour la province. Il n’a par contre pas précisé quels types de retombées pouvaient être attendus, outre la découverte de nouveaux médicaments ou traitements pour les patients, laissant la responsabilité de conclure des ententes au ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.

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