Même s’ils n’ont élu aucun député, les conservateurs doivent avoir accès à l’Assemblée nationale, estime le Parti québécois (PQ). La formation politique souverainiste sort publiquement en soutien au Parti conservateur du Québec (PCQ), mené par Éric Duhaime.
Les conservateurs ont obtenu 12,91% des voix aux dernières élections, ce qui signifie que plus d’un demi-million d’électeurs québécois les ont appuyés. «J’ai très, très peu en commun avec les conservateurs sur le plan des idées. Mais je pense que si un parti obtient 13% des suffrages, il mérite d’avoir au moins une tribune pour se faire entendre à l’Assemblée nationale», estime le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon.
Au cours de la prochaine session parlementaire, laquelle doit s’ouvrir mardi, les conservateurs souhaitent pouvoir accéder à l’Assemblée nationale pour effectuer des points de presse et disposer d’un bureau. Le parti de droite souhaite aussi accéder à certaines séances à huis clos d’importance, comme le dévoilement du budget.
«Les demandes du Parti conservateur ne coûtent rien en fonds publics et étant donné que le mode de scrutin actuel a provoqué une distorsion sans précédent dans la composition de l’Assemblée nationale, nous devons tout faire en notre pouvoir afin de rétablir un certain équilibre démocratique», expose M. St-Pierre Plamondon.
Nous sommes d’abord et avant tout démocrates. Même si nous ne sommes pas toujours d’accord avec le propos, un parti qui représente la voix de milliers de citoyens québécois doit être entendu et doit obtenir son espace à l’Assemblée nationale.
Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ
Sur ses réseaux sociaux, Éric Duhaime a fait part de son appréciation de la sortie du PQ. «Je salue le sens démocratique et remercie Paul St-Pierre Plamondon», a-t-il brièvement commenté.