L’homme d’affaires Alexandre Taillefer présidera la campagne électorale du PLQ
QUÉBEC — L’homme d’affaires Alexandre Taillefer a confirmé jeudi sur les réseaux sociaux qu’il présidera la prochaine campagne électorale du Parti libéral du Québec (PLQ).
THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz
Le propriétaire de Téo Taxi agit toutefois également comme patron du magazine L’Actualité et comme lobbyiste, ce qui soulève des problèmes éthiques, selon l’opposition.
Dans son bref message, M. Taillefer explique que sa décision de faire le saut s’impose en raison de l’importance des enjeux. Il a ajouté que les positions progressistes du chef libéral, Philippe Couillard, le rejoignent.
Les ministres libéraux se sont unanimement réjouis jeudi matin de son arrivée dans leur équipe, soulignant ses réalisations comme homme d’affaires.
En point de presse, le premier ministre Couillard a expliqué qu’il personnifie le nouveau Québec.
Quant à savoir si M. Taillefer devait vendre ses actifs dans les médias, M. Couillard a dit aux journalistes qu’il fallait lui demander.
Toutefois, le leader parlementaire Jean-Marc Fournier a été plus cinglant dans sa riposte. Il a affirmé que M. Taillefer ne faisait que prendre sa carte du Parti libéral, qu’il ne devenait pas député, ministre ou président du conseil d’administration d’Hydro-Québec.
Il faisait ainsi allusion au magnat de la presse Pierre Karl Péladeau, ancien chef du Parti québécois, à qui les libéraux reprochaient de conserver le contrôle de son empire.
M. Péladeau a lui-même répliqué par la voie des médias sociaux jeudi matin, visant particulièrement la remarque de M. Taillefer, qui dit être attiré par les positions progressistes de M. Couillard: «Je ne vois aucun progressisme chez le chef du Parti libéral qui a fait reculer le Québec: coupes en éducation, Bombardier et la Série C, aplaventrisme devant Ottawa, etc… Il n’y en avait que pour les médecins dans cette législature libérale. Marque ternie pour un bout.»
Alexandre Taillefer est un entrepreneur associé chez XPND Capital, une société de placement privé. Il est aussi le président du conseil d’administration du Musée d’art contemporain.
Patrice Bergeron, La Presse canadienne