Malgré des pressions inflationnistes «fortes» qui ont forcé l’administration municipale à «piger dans ses réserves» en cours d’année, la Ville de Québec a complété son exercice financier 2022 avec un surplus de 65,7M$. Une hausse des revenus de 71,0M$, principalement due aux droits sur mutations immobilières et aux placements effectués par la Ville a notamment contribué à ce résultat.
En effet, Québec a obtenu plus de 31 M$ de plus qu’anticipé en droits sur mutations immobilières au cours de l’année. Les deux tiers de ce montant sont reliés à d’importantes transactions commerciales ayant notamment fait passer plusieurs centres commerciaux de Cominar aux mains du Groupe Mach. La Ville a aussi encaissé 17,3 M$ de plus que prévu en intérêt sur ses placements.
Ce surplus budgétaire permettra ainsi à l’administration de rembourser son utilisation du fonds de prévoyance en cours d’année. Une somme de 11,2 M$ sera ainsi utilisée pour y arriver. «Ça a été une année très incertaine dans les six premiers mois. On a vu la flambée des prix du pétrole et des coûts d’acquisition, notamment du fer. On a eu des contrats qui se sont retrouvés à nous coûter de 25 à 30% plus élevés que généralement. Ça s’est aussi transposé dans les clauses d’ajustement de nos contrats de neige. On a donc dû aller piger dans nos réserves», a expliqué le directeur général de la Ville, Luc Monty.
Se félicitant d’avoir «un surplus contrôlé», le maire Bruno Marchand a soutenu que les résultats obtenus par son administration «témoignent d’une organisation en total contrôle». «Lorsqu’on a adopté le budget 2022 en décembre 2021, personne ne pouvait prévoir ce qui arriverait notamment avec la question des taux d’intérêt. En janvier 2022, on prévoyait une hausse de l’inflation jusqu’en juillet et une baisse par la suite. Ce n’est pas ça du tout qui est arrivé, nous avons eu une hausse totale de plus de 6%. Ça suppose un tour de force de la part de la Ville d’avoir été capable de faire ce travail», a-t-il mentionné.