La fabrication du tramway de Québec surpassera l’exigence du 25%
En réaction à la sortie de son syndicat, mardi, la direction d’Alstom Canada assure que la fabrication du tramway de Québec respectera et même surpassera le ratio de 25% exigé par la loi. En fait, on précise que si une usine du Mexique sera mise à contribution, les aspects principaux de la construction de ce projet de transport collectif seront effectués au Québec.
Surpris de la sortie impromptue du syndicat des travailleurs, un cadre de l’usine de La Pocatière a tenu à remettre les pendules à l’heure. Selon lui, il est faux de prétendre que toute la fabrication sera faite entièrement au Mexique. Il ajoute que l’aspect assemblage inclut de la fabrication et s’avère le cœur du projet de tramway. À cet égard, l’usine du Bas-Saint-Laurent misera sur une chaîne de montage à la fine pointe.
«On vient de signer le contrat, qui comporte une obligation de 25% de contenu local. D’ici à son exécution, il reste plusieurs éléments qui doivent être clarifiés. Ce qu’on sait, c’est qu’on va excéder le ratio imposé. La Pocatière aura la part du lion de ce contrat. De toutes les usines d’Alstom à travers le monde, elle va avoir la plus grosse charge de travail liée au tramway de Québec», a signifié Olivier Marcil, vice-président aux Affaires publiques chez Alstom, en entrevue à Radio-Canada.
De son côté, le directeur de l’usine de La Pocatière, Jean-François Arnaud, a rappelé que l’usine bas-laurentienne est passée d’une centaine à 400 travailleurs depuis la transition de Bombarbier à Alstom. Il estime que ce nombre pourrait grimper davantage durant l’assemblage du tramway de Québec, qui doit commencer en 2025.
Entente commerciale à respecter
En point de presse, le premier ministre provincial François Legault a indiqué qu’une entente commerciale avec l’Europe (Alstom est basée en France) ne permet pas d’exiger plus que 25% de contenu local. Dans le cas du tramway de Québec, il admet qu’une partie sera faite au Mexique, mais le maximum possible sera réalisé au Québec.
Pour sa part, le ministre de l’Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, a rappelé que les aspects principaux de la conception et de l’assemblage seront respectivement exécutés à Saint-Bruno et à La Pocatière. Donc, à ses yeux, ce qui peut être fait localement le sera et cela représente des retombées positives pour le secteur ferroviaire du Québec.
À propos d’Alstom Canada
Précisons que le siège social d’Alstom pour les Amériques se situe à Saint-Bruno-de-Montarville. Depuis plus de 80 ans, l’entreprise est présente au Canada dans le transport maritime et ferroviaire, la production d’électricité et sa transmission. En 2015, Alstom a renoué avec ses racines en recentrant ses activités sur la mobilité.
Avec l’intégration de Bombardier Transport en janvier 2021, Alstom est devenue un partenaire de référence en matière ferroviaire au Canada. En plus de Saint-Bruno et La Pocatière, au Québec, l’entreprise opère des sites de fabrication à Brampton, Kingston et Thunder Bay, en Ontario.