Financer le transport collectif, créer un fonds d’urgence pour le climat, interdire les véhicules à essence dès 2030, Québec solidaire (QS) ne lésine pas sur les mesures à prendre rapidement pour soulager la planète.
À l’occasion du Jour de la Terre, le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, et la responsable solidaire en matière d’Environnement, Alejandra Zaga Mendez, ont lancé trois propositions au gouvernement de la CAQ. Ces dispositions entrent dans le cadre de la prochaine mise à jour du plan pour une économie verte, prévue ce printemps.
«Maintenant qu’elle a abandonné son projet d’autoroute sous le fleuve, la CAQ doit continuer sur sa lancée et s’engager à financer les sociétés de transport de façon stable et durable pour donner de bons services à la population», plaide Alejandra Zaga Mendez.
Plus le réseau est fiable et efficace, plus on incite les gens à opter pour le transport collectif, selon elle. La députée de QS appelle la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, à s’activer avant que les sociétés de transport ne soient contraintes de couper davantage dans leurs services.
Le Parti souhaite que la CAQ mette également sur pied un Fonds d’urgence pour s’adapter aux changements climatiques. Cette semaine, François Legault s’est engagé justement à investir davantage en adaptation climatique.
C’est le temps de passer de la parole aux actes. Il faut aider les municipalités et les citoyens à s’adapter et à réagir rapidement. Ce n’est pas normal qu’en 2023, le Québec ne se soit toujours pas doté d’un Fonds d’urgence spécifiquement dédié aux catastrophes climatiques.
Gabriel Nadeau-Dubois, coporte-parole de Québec solidaire
Le gouvernement du Québec prévoit actuellement 647 M$ sur 5 ans en adaptation aux changements climatiques, tandis que les villes et municipalités estiment les besoins à 2 G$ par année. Enfin, les voitures à essence sont dans la ligne de mire de QS qui souhaite les interdire 5 ans plus tôt que prévu. Le parti souhaite que la CAQ devance sa suppression à 2030 au lieu de 2035.
«La modification à la loi VZE annoncée cette semaine n’est pas suffisante, l’objectif reste 2035 pour la CAQ alors que le Royaume-Uni, l’Irlande, le Danemark et les Pays-Bas visent déjà 2030», estime la députée Mendez.
D’autres pays, comme la Norvège, fixent la date butoir à 2025. Pour la parlementaire solidaire, les constructeurs envoient les voitures électriques là où ils sont obligés d’en vendre. Elle dénonce ce qu’elle considère comme des «demi-mesures», de la Coalition avenir Québec.