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Création d’une «zone économique métropolitaine»

Photo: Benjamin Aubert/Métro

Le chat est sorti du sac. La mystérieuse annonce qu’avait promise le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, mardi lors de son discours devant la Chambre de commerce et d’industrie de Québec était celle de la création d’une «zone économique métropolitaine». Cette zone couvrira, pour commencer, le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec et pourrait être appelée à grandir éventuellement.

La création de cette zone a été annoncée en grande pompe jeudi après-midi à l’hôtel de ville de Québec. Le ministre Julien était accompagné pour l’occasion du maire de Québec, Bruno Marchand, du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, et du ministre responsable de la région de Chaudière-Appalaches, Bernard Drainville. Le grand chef de la Nation huronne-wendat, Rémy Vincent, et plusieurs membres des communautés d’affaires de Québec et Lévis étaient aussi présents.

Essentiellement symbolique, l’idée derrière cette zone est de «travailler de concert» dans l’objectif de «définir rapidement un plan d’action concret» afin d’établir «une vision stratégique rassembleuse basée sur les grands enjeux économiques et les besoins du milieu, d’assurer un développement orienté sur la collaboration de tous les acteurs de l’économie régionale et de réaffirmer la contribution primordiale de la région à l’essor économique du Québec». Un comité de coordination sera chargé de veiller au déroulement des travaux et organisera une «journée économique» qui se tiendra à Lévis en juin. Ce comité, dont le budget financé par le Secrétariat de la Capitale-Nationale (50 %), la Ville de Québec (25 %) et la Ville de Lévis (25 %) n’est pas connu, n’est toutefois pas “une nouvelle structure”, prévient Jonatan Julien.

Une collaboration symbolique

Pour les quatre élus, la création de cette zone est «un message fort». «Les symboles sont importants et nous n’allons pas en rester à ce niveau-là. Le fait qu’on soit ici les quatre ensemble, l’idée, c’est d’envoyer le message que ce qui nous unis est plus fort que ce qui nous divise. On a du positif, ça fait changement!», a mentionné le ministre Bernard Drainville en disant «ne pas se souvenir» d’avoir vu une collaboration d’une telle ampleur.

Du propre aveu du maire de Québec, Bruno Marchand, l’annonce du jour ne représente pas «des résultats». «C’est une première étape. Les résultats, on en sera fier lorsque ça aura donné un apport économique concret. Pour y arriver, c’est nécessaire de faire ce qu’on fait aujourd’hui et de venir dire qu’on a une volonté politique», a-t-il mentionné.

«Du manger mou»

Chez les groupes d’opposition à l’hôtel de ville de Québec, l’annonce de la création de cette zone économique métropolitaine n’a pas créé le même enthousiasme. «Je trouve que c’est du manger mou. Je ne vois pas trop ce qu’on nous annonce aujourd’hui. Ça fait partie des choses qu’on attend des gens qui nous dirigent. J’ai de la misère à comprendre ce qu’il y a de nouveau, a laissé tomber le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve. Aujourd’hui, on sait qu’il va y avoir des rencontres, mais comme c’est là, ça donne l’impression que ça va être chacun son tour de ramasser la facture du Tim Hortons après les réunions.»

De son côté, le conseiller de l’Équipe priorité Québec, Stevens Mélançon, restait tout autant sur sa faim. «C’est assez nébuleux. J’attends de savoir les gains que Québec peut faire avec ça. Je ne vois pas les avantages, à moins qu’on nous sorte un lapin du chapeau. On a de la misère à définir la zone. J’ai énormément de questions», a-t-il laissé entendre.

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