Actualités

Surabondance de lapins dans les refuges animaliers de Québec

Lapins ALSA

Il faut bien s’informer et considérer tous les aspects avant d’accueillir un lapin comme animal domestique.

Depuis le début de 2023, les refuges animaliers de la région de Québec connaissent une période de surabondance de lapins domestiques. Hélas, ici, surabondance rime avec… surabondon. La situation s’est avérée critique au point où la SPA de Québec a dû procéder à une opération de dons sans frais pour adoption de ses trop nombreux pensionnaires à grandes oreilles.

Selon les informations obtenues, le refuge comptait récemment 15 lapins alors que sa capacité d’accueil se limite à 10. La démarche rendue publique via les réseaux sociaux a permis de trouver une nouvelle famille à quatre d’entre eux. L’organisme Adoption lapins sans abris (ALSA) a pour sa part accepté d’en prendre six.

«Plusieurs facteurs peuvent expliquer le nombre d’abandons de lapins. Il s’agit d’un des rares animaux encore disponibles à la vente dans les animaleries et il est peu coûteux. Toutefois, lorsqu’il n’est pas stérilisé, son comportement tend à changer lors de sa maturité sexuelle. La stérilisation étant assez dispendieuse, les gens choisissent de les abandonner», indique Karine Bélanger-Poulin, chargée de projets communication, marketing et philanthropie à la SPA de Québec.

Elle déplore aussi que les gens procèdent parfois sur un coup de tête, sans nécessairement savoir ce que cela implique d’adopter un lapin. La raison principale évoquée lors de l’abandon est le manque de temps. On peut penser aussi qu’il y a un manque d’intérêt de la part des enfants à qui les parents souhaitaient faire plaisir.

ALSA débordée à son tour

Après son intervention pour accueillir six des lapins qui surpeuplaient les espaces de la SPA de Québec, ALSA affichait avoir dépassé sa capacité. Sur son site Internet, on indique que pour un temps indéterminé, l’organisme du boulevard Père-Lelièvre n’a pas les ressources humaines, matérielles et monétaires pour accueillir d’autres lapins.

La direction recommande de ne rien précipiter et de prendre le temps d’analyser la situation avant de songer à l’abandon de son petit animal. «Est-ce dû au comportement et à la propreté? La stérilisation règle en grande partie ces problèmes dus aux hormones. Aussi, en donnant plus d’espace à votre lapin dans un environnement protégé (avec des jouets pour gruger et surtout des jouets de fouille), vous verrez une amélioration en quelques semaines. Cela vous donnera de l’espoir pour le reste de son évolution.»

Si vous ne disposez pas d’un minimum d’espace pour sortir le lapin de sa cage et surtout des moyens pour le faire stériliser, mieux vaut oublier le projet et songer plutôt à un hamster ou un poisson. Photo gracieuseté – ALSA

Chaque semaine, une sélection des nouvelles de votre arrondissement.

Nos infolettres vous suivent partout.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version