MSA: Quels pouvoirs a le gouvernement?
Pas moins de 81 % des résidents de la grande région de Québec se disent favorables à ce que le gouvernement du Québec intervienne pour forcer un changement de gestionnaire au Mont-Sainte-Anne, selon un sondage Léger mené du 6 au 8 janvier et dévoilé par le regroupement Avenir Mont-Sainte-Anne.
Pourtant, même si l’on sait depuis un moment déjà que la population et les gens d’affaires de la région sont très majoritairement favorables à une intervention gouvernementale pour forcer un changement de gestionnaire au Mont-Sainte-Anne, il reste que tout semble pointer vers un contrat si solide du côté de l’exploitant RCR, que celui-ci lie les mains du gouvernement dans le dossier.
«Le gouvernement peut poser deux gestes. Le plus simple est d’informer RCR qu’il n’aura pas d’autre subvention. L’opportunité est réelle puisqu’après 15 mois de discussions entre le ministre Fitzgibbon et Murray Edwards il n’y a toujours pas d’entente. Il m’apparaît évident que RCR ne va pas développer la montagne seul. Son plan B sera de reconsidérer l’offre du Massif et de leur vendre le contrat d’opération.
Le gouvernement peut aussi exproprier RCR. En termes de capacité c’est très facile. En termes de volonté, plusieurs personnes au gouvernement sont favorables, mais d’autres n’aiment pas le message qui serait envoyé aux investisseurs non-québécois», croit Yvon Charest, président des Amis du Mont-Sainte-Anne, dont les propos sont soutenus par les porte-paroles d’Avenir Mont-Sainte-Anne, Alex Harvey et Mario Bédard.
Au moment d’écrire ces lignes, RCR n’avait pas donné suite à notre demande d’entrevue.