Deux ans après les faits dramatiques survenus à Wendake, le père accusé du meurtre au second degré de ses deux enfants a décidé de plaider coupable. Michaël Chicoine a aussitôt été condamné à une peine d’incarcération à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 16 ans et demi.
L’homme de 32 ans sans antécédents judiciaires évite ainsi la tenue d’un procès qui devait s’amorcer ces jours-ci. La décision du juge François Huot se trouve à entériner une suggestion commune des parties. Cette dernière a reçu l’assentiment de la famille et des proches de Chicoine.
Il a ainsi été convenu que la période d’éligibilité à une demande de libération conditionnelle débute au moment de la commission des crimes, soit le 11 octobre 2020. Ce qui fait en sorte que le détenu ne pourra espérer une remise en liberté surveillée avant le 11 avril 2037.
Avant d’officialiser sa sentence, le juge a tenu à s’assurer que l’accusé comprenait les implications de sa reconnaissance de culpabilité. Comme son état mental lors du drame a été évoqué à plusieurs reprises au cours des procédures préliminaires, une expertise psychiatrique a été exigée pour confirmer le tout.
Rappel des faits
Désespéré d’avoir été quitté par son ex-conjointe, Émilie Arsenault, la mère de ses jeunes garçons, Michaël Chicoine a commis l’irréparable. Selon les éléments soumis en Cour, il a étouffé avec un oreiller les petits Alex, deux ans, et Olivier, cinq ans.
Par ailleurs, la mère éplorée a entrepris une poursuite civile contre la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Elle déplore que l’organisme n’ait pas su protéger ses enfants, malgré trois signalements de sa part contre les agissements de son ex-conjoint.