Une enquête externe à la Station Mont-Sainte-Anne
Une nouvelle enquête externe auprès d’experts a été commandée pour connaître les causes de la chute d’une télécabine le week-end dernier à la Station Mont-Sainte-Anne (MSA), a fait savoir la direction de l’endroit.
« La Régie du bâtiment du Québec et la CNESST sont toutes deux passées à la montagne afin de procéder aux vérifications sur l’ensemble des installations et nous continuons d’offrir à leurs représentants notre entière collaboration », a indiqué la station par voie de communiqué, assurant du même coup que la télécabine avait « obtenu toutes les certifications de sécurité et attestation de conformité pour la réouverture au public, suite aux incidents de 2020 ». Le remplacement complet du système d’exploitation de la Télécabine, effectué en 2021 au coût de 1,5 M$, a également engendré une recertification complète de la remontée en décembre dernier, selon MSA.
La station de ski prévoit toujours une réouverture avec un retour à la base par les pistes du Versant Sud. « La fabrication de neige est maintenant complétée dans La Pichard et nos équipes à l’entretien des pistes travaillent le terrain en vue de la réouverture. Les efforts d’enneigement se poursuivent dans L’Express et Le Gros Vallon. » La date de retour en opération reste toutefois encore à confirmer.
Rappelons que la coalition Avenir Mont-Sainte-Anne, composé de personnalités politiques et sportives ainsi que de représentants du milieu des affaires, demande à Québec d’enquêter sur la sécurité des installations, propriétés de l’entreprise Resorts of the Canadian Rockies (RCR). Le gouvernement de François Legault, à qui le propriétaire demande d’investir 50M$ dans la station, s’est montré réticent et a plutôt indiqué trouver «effrayant» qu’une télécabine se soit décrochée de la remontée le week-end dernier.
Réactions
Avenir Mont-Ste-Anne indique voir d’un bon œil les propos du premier ministre. Mario Bédard et Alex Harvey, coporte-paroles d’Avenir Mont-Sainte-Anne, déclarent que «pour une première fois, le gouvernement du Québec reconnaît formellement l’incapacité du gestionnaire à assurer une saine gestion du Mont-Sainte-Anne, et cela vient de la bouche du premier ministre lui-même. Nous accueillons favorablement cette déclaration et espérons maintenant que le gouvernement déploiera des actions concrètes pour paver la voie à un changement d’opérateur au Mont-Sainte-Anne.»