Le maire de Québec, Bruno Marchand, s’est fait peu bavard lundi concernant le résultat de l’appel d’offres concernant la conception et de l’entretien du matériel roulant du tramway. Vendredi, plusieurs médias, dont Radio-Canada, ont rapporté que seule Alstom avait déposé une soumission afin d’obtenir le précieux contrat.
Bombardé de questions par les journalistes avant le début de la séance du conseil municipal, le premier magistrat a soutenu que la loi lui interdisait de commenter un processus d’attribution de contrat toujours en cours. «On ne veut pas que les élus corrompent un processus d’appel des soumissionnaires. Les questions sont légitimes, on pourra expliquer en temps et lieu. J’aimerais ça vous répondre», a-t-il mentionné.
Le maire a aussi refusé de dire s’il songeait à déposer des poursuites contre le chef de la direction de Siemens, Yves Desjardins-Siciliano, l’autre participant de cet appel d’offres, pour avoir «court-circuité» le processus en annonçant son retrait dans les médias. «Nos experts feront l’analyse», s’est-il limité à dire.
«Pas dramatique»
De son côté, le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, ne s’est pas inquiété pour autant de constater qu’un seul soumissionnaire s’était manifesté lors de cet appel d’offres. «Ce n’est pas dramatique. Ça fait quand même longtemps qu’on sentait que Siemens soufflait le chaud et le froid. Ce n’est pas le contrat Infra qui est le plus substantiel», a-t-il mentionné.
Contrairement à ses homologues de l’Équipe priorité Québec qui souhaitent que l’administration «mette ce projet-là sur la glace», Québec d’abord se dit à l’aise à ce que l’administration avance avec le matériel roulant fourni par Alstom. «On n’a pas d’indication que ça a vicié le processus. Le soumissionnaire était-il au courant qu’il était le seul au moment de soumettre son offre? Tant que les chiffres ne sont pas disponibles, ça ne nous dit pas si ça va coûter plus cher ou non que s’il y avait plus d’un soumissionnaire», notait M. Villeneuve.