Après près d’un an de réflexion, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a décidé de réduire le champ d’action du Groupe de relation et d’intervention policière auprès de la population (GRIPP), tel qu’annoncé dans un communiqué, vendredi.
Cette unité du service de police avait défrayé les manchettes au cours de l’automne 2021, après l’arrestation musclée de deux jeunes hommes noirs près du bar Le Dagobert, sur la Grande Allée. Le SPVQ s’était engagé à revoir le mandat de cette unité affectée à la surveillance des bars et des restaurants pendant la crise qui s’en est suivie.
L’unité GRIPP ne sera donc pas démantelée, puisqu’elle «exerce une fonction indispensable autant pour la Direction adjointe de la surveillance du territoire (DAST) que pour la Direction adjointe des enquêtes et services spécialisés (DAESS)», soutient le corp de police.
Une partie de ses pouvoirs seront toutefois transférés à la nouvelle unité Intervention, renseignements, investigation et soutien (IRIS). Cette dernière «travaillera dans l’ombre en support aux enquêtes et aux services spécialisés, entre autres en appui au projet MALSAIN, qui vise à contrer la hausse de violence liée au trafic de stupéfiants du crime organisé», affirme l’agent aux communications du SPVQ David Pelletier.
IRIS sera, entre autres, responsable d’exécuter les mandats pour les individus qui ne se présentent pas en Cour et de faire les suivis des individus en liberté conditionnelle et des délinquants à risque de récidive.
Pour sa part, l’unité GRIPP sera toujours présente à la sortie des bars pour faire respecter l’ordre public et gérer les incivilités. Elle ne sera toutefois plus déployée que pendant la saison estivale.
«Il s’agit d’une solution durable qui améliorera notre efficacité et notre efficience organisationnelle, tout en répondant mieux aux besoins actuels et futurs de l’organisation», fait valoir l’agent Pelletier.