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Ouellet et Guérette proposent une version bonifiée du tramway

Tramway sans rail
Déjà en campagne électorale, la cheffe de Climat Québec suggérait un concept de TSR pour couvrir la région de Québec. Photo: gracieuseté

La ville de Québec gagnerait à privilégier une version modernisée de son réseau structurant de transport collectif. Celui-ci devrait miser sur un tramway sans rail (TSR) intelligent moins contraignant et plus efficace. Telle est la suggestion de Martine Ouellet, cheffe de Climat Québec et ex-ministre des Ressources naturelles et Anne Guérette, ex-cheffe de l’opposition et candidate à la mairie de Québec en 2017.

Elles s’unissent afin de convaincre le maire de Québec, Bruno Marchand, la ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, et le ministre responsable de la Capitale, Jonathan Julien, de réorienter le grand chantier de transport en commun. Les deux femmes, l’une ingénieure et l’autre architecte, souhaitent contribuer à davantage de cohérence, d’efficience et de pertinence du projet aux bénéfices des citoyens.

Nouvelles technologies

À leur avis, il faut avoir la bonne machine au bon endroit. Voilà LA question à laquelle on a le devoir de répondre au nom des générations futures et de notre environnement. Elles évoquent l’existence de technologies «plus intéressantes que celle du vieux projet de tramway avec ses rails et ses fils».

«Implanté en Chine depuis quatre ans, le TSR combine tous les avantages du tramway sans les inconvénients sur les infrastructures urbaines. C’est une technologie électrique structurante, avec l’implantation de stations de recharge de batteries, tout en étant flexible pour les trajets entre celles-ci. De plus, avec le même investissement, il serait possible de couvrir trois à cinq fois plus de kilomètres. Et donc, de relier Beauport, Charlesbourg, Lebourneuf et même Lévis», soutient Mme Ouellet

«Il y a aussi le métro léger, un peu sur le modèle de ce qui a été construit à Renne en France, qui pourrait être intéressant pour Québec. Cela en termes de débit et de flexibilité, avec très peu d’impact sur le tissu urbain. Selon les coûts présentés, cela pourrait même être moins cher du kilomètre que le projet de tramway. Il y a quelque chose à valider ici, c’est certain», ajoute Mme Guérette.

Pause réclamée

Selon les deux professionnelles en génie et en architecture, une pause réflexion s’impose avant d’amorcer ce méga chantier, comme le recommandait le BAPE. Elles estiment que les alternatives au tramway doivent faire l’objet d’expertises neutres et à jour, afin de déterminer l’option optimale pour la région de Québec.

Cette sortie publique semble toutefois quelque peu tardive. En effet, le consensus politique en faveur du tramway apparaît plus uni que jamais, au lendemain des élections provinciales. À cet égard, le nouveau ministre responsable de la Capitale, Jonathan Julien, assure que le projet a désormais l’appui de l’ensemble du conseil des ministres.

Le concept de périphérique comme structure de base du futur grand réseau apparaît incontournable pour relever le défi de la mobilité collective. Carte gracieuseté

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