Mobilité intégrée: Québec lance le Défi 30 jours mobilité
Souhaitant bien préparer le lancement de ses outils de mobilité intégrée d’ici 24 mois, le Réseau de transports de la Capitale (RTC) interpelle les citoyens de l’agglomération de Québec et lance son Défi 30 jours mobilité. Celui-ci permettra de recueillir les commentaires des citoyens en amont, qu’ils soient habitués ou non de prendre les transports en commun.
Pour y arriver, une centaine de citoyens de tous les horizons, incluant des employés de la Caisse Desjardins de Québec, seront sélectionnés afin de partager leur expérience face aux différents modes et offres de transport actuellement proposé par le RTC. Ces citoyens obtiendront en échange un laissez-passer mensuel RTC bus + FLEXauto (qui inclut 10 déplacements de 30 minutes avec Communauto), un accès illimité au traversier entre Québec et Lévis, des crédits pour effectuer jusqu’à 200 km de déplacements supplémentaires avec Communauto, un abonnement de 30 jours àVélo ainsi que des coupons pour deux cours de taxis. Ce forfait spécial, d’une valeur de 400 $, sera valide du 1er au 30 octobre prochain. Les citoyens intéressés à participer à l’exercice devront s’inscrire sur la plateforme Voie Libre du RTC d’ici au 9 septembre. Ceux qui seront retenus seront contactés d’ici au 23 septembre. Au total, l’initiative coûtera environ 50 000 $ à la Ville de Québec, selon l’administration municipale.
«La notion de participation est primordiale. Avec l’importance des changements qui s’en viennent en termes de mobilité dans la Ville de Québec, le tramway étant l’un des faits saillants, le RTC souhaite s’assurer que ce qui sera mis en place ultimement réponde aux attentes, a mentionné Maude Mercier-Larouche, conseillère municipale du district de Saint-Louis–Sillery et présidente du RTC. Avec le défi, on pourra comprendre ce qui favorise l’utilisation, mais aussi ce qui est un blocage.»
Tout au long du mois d’octobre, les citoyens sélectionnés seront invités à partager leur expérience avec le RTC et les autres participants via des sondages, des forums de discussions, des focus group et divers défis ponctuels. «Le partage se fera en continu. On a besoin de connaître les habitudes et de susciter l’engagement des participants», a expliqué Mme Mercier-Larouche.
Plusieurs critères
Afin d’obtenir des avis de tous les horizons à travers l’agglomération, plusieurs critères seront considérés par les autorités du RTC au moment de sélectionner la centaine de citoyens participants parmi ceux qui se seront portés volontaires. Parmi ces critères, notons le lieu de résidence, le sexe, l’âge, la situation professionnelle, le revenu familial, les motifs de déplacement ou encore l’utilisation ou non du transport en commun avant même le début de l’opération. «On veut des gens qui proviennent de tous les secteurs, des familles, des retraités, des travailleurs au bureau, d’autres en télétravail», a précisé l’élue.
«On cherche à aller chercher autant des convertis que des non-convertis. Ces deux types d’utilisateurs n’ont pas le même point de vue. Quand tu es déjà utilisateur d’un service, tu es habitué au fonctionnement. Ces personnes-là pourront nous amener de l’information sur comment nous pouvons bonifier le service. Quand on est utilisateur de l’autobus, ça ne veut pas dire qu’on utilise aussi Flexibus ou àVélo. Ce qu’on va faire, c’est d’inviter les gens à diversifier leurs modes de déplacements. À l’inverse, pour les gens qui privilégient l’auto pour une raison qui leur appartient, si on veut les inciter à prendre différents modes de transports, on veut voir à quel moment ils vont les utiliser en fonction de leur réalité et pourquoi. Ce sont toutes les habitudes qu’on doit comprendre pour mieux bâtir la stratégie pour la suite!», a-t-elle ajouté en indiquant qu’un minimum de deux déplacements par semaine via un mode alternatif serait demandé à tous les participants.