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Les équipements de sécurité publique sous la loupe du VG

Photo: Benjamin Aubert/Métro

La tuerie de l’Halloween 2020 aura servi de signal d’alarme au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) afin de régler les nombreux problèmes du système de répartition assistée par ordinateur (RAO). C’est ce que note le vérificateur général de la Ville de Québec dans son plus récent rapport déposé lundi au Conseil municipal.

Une cellule de crise a été mise en place suite aux ratés qu’a connus le système lors de la tragédie du 31 octobre 2020 dans le Vieux-Québec. Cette équipe de gestion de crise a permis de résoudre «la grande majorité» des problèmes constatés au SPVQ. Cependant, certains enjeux persistaient toujours en février dernier du côté du Service de protection contre l’incendie de Québec. Ces enjeux ne mettent toutefois pas la sécurité du public en danger puisque des «techniques compensatoires ont été développées».

Rendue «nécessaire» en raison de la capacité d’évolution limitée de l’ancien système, l’implantation du RAO aurait cependant mérité une meilleure préparation de la part de la Ville, souligne le VG Michel Samson. «Une gestion des risques a été effectuée, mais elle n’a pas été réalisée de façon adéquate. L’implantation du système de RAO a été reportée plusieurs fois, ce qui a semé un doute sur l’aboutissement du projet et une perte de confiance chez les utilisateurs et utilisatrices», peut-on lire dans un document préparé par son équipe. 

M. Samson relève également que «les mesures [de formation] mises en place n’ont pas permis aux personnes qui se servent du système de prendre conscience de l’importance du changement à venir et de s’y adapter».

Le VG souligne aussi que le fournisseur du système d’exploitation des serveurs du RAO n’offrira plus de mises à jour ni de soutien technique à compter de juillet 2025. Ainsi, «la Ville devra prendre une décision quant à l’avenir du système de RAO».

Des équipements trop accessibles

Par ailleurs, Michel Samson observe qu’un grand nombre de personnes ont accès aux réserves d’équipements dans les postes de police. Au poste de La Cité-Limoilou, 245 personnes ont accès à la salle alors que du côté de Sainte-Foy, ils sont 314 à y avoir accès. Près du tiers d’entre eux possèdent plus d’une carte d’accès active.

De plus, il rapporte que «les accès aux bâtiments et aux locaux ne sont pas désactivés en temps opportun à la suite du départ d’un employé». En exemple, il cite plusieurs cas autant chez les pompiers où le délai de désactivation des cartes se situait entre 43 jours et 170 jours. Chez les policiers, il a relevé au moins six cas où les cartes étaient toujours actives plus d’un an après le départ de l’employé.

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