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La Vision des boisés de Charlesbourg entre les mains de la Ville

Jean-Paul Galbrand, porte-parole de Forêt Charlesbourg.

COMMUNAUTÉ. Toujours aussi motivé à contribuer à la conservation des forêts, le groupe Forêt Charlesbourg a déposé le 24 mai dernier au conseil d’arrondissement la Vision d’avenir de Forêt Charlesbourg.

L’un des objectifs centraux est de protéger en priorité les milieux naturels qui sont menacés par des projets de développement résidentiel. Il est décliné en trois grandes phases, qui comprennent le boisé Loiret, la forêt Château-Bigot et le secteur des Mont Reine-Malouin/Épinettes Noires. La vision globale est de préserver l’intégrité des milieux boisés et des milieux humides. Le groupe met à l’avant-plan l’importance de ces espaces verts pour la santé physique et mentale des citoyens, ainsi que pour la lutte et l’adaptation aux changements climatiques.

On y mentionne aussi l’apport de leur Vison pour l’atteinte des cibles de canopée proposée par la Ville de Québec dans sa Vision de l’arbre, soit 50% d’ici 2025 pour un quartier suburbain. Le groupe entrevoit aussi la possibilité de créer un parc naturel accessible en transport en commun à partir du centre-ville de Québec, qui offrirait diverses activités de plein air, comme la randonnée, le ski de fond et le vélo de montagne, le tout en s’assurant que ceux-ci soient réalisés de façon à minimiser le plus possible les impacts sur les milieux naturels.

Le boisé Loiret en priorité

Même si tous les espaces naturels sont jugés importants, le groupe s’attardera à la phase I de sa Vision, qui concerne le boisé Loiret situé entre le chemin Château-Bigot et la rue des Marsouins. Plus précisément, on souhaite transformer en parc naturel les terrains appartenant à la Ville de part et d’autre de cette portion du boulevard du Loiret. Il est proposé d’ajuster au besoin le zonage des lots visés de façon à s’assurer que la seule classe d’usage autorisée soit celle de récréation extérieure. La réglementation municipale serait aussi ajustée afin de permettre l’accès aux véhicules motorisés uniquement pour les travailleurs de l’usine de traitement des eaux et pour les propriétaires de terrains vers le lac des Roches. Enfin, on souhaite aménager des sentiers sécuritaires pour les randonneurs et les cyclistes.

Tous dans le même sens

Les efforts du groupe Forêt Charlesbourg cadrent avec ceux de l’administration du maire de Québec Bruno Marchand en ce qui concerne à la protection de la canopée et la limitation de l’étalement urbain. Depuis quelques semaines, la Ville tient d’ailleurs un comité de travail chargé de répertorier et d’analyser le portrait des boisés de tous les arrondissements. «Les rencontres ont déjà débuté et on s’attend à un dépôt des analyses à la fin de l’été, indique la conseillère Marie-Pierre Boucher. À la suite de l’analyse de l’état de situation dans le secteur Nord de Charlesbourg par le comité, il y aura des recommandations et des orientations.»

«Soyez assurés de notre collaboration. On est dans la même voie.»

-Éric Ralph Mercier, conseiller municipal

Le conseiller Claude Lavoie a souligné l’importance des initiatives citoyennes durant le conseil. «Le verdissement de Charlesbourg est l’une de nos priorités. Ne vous gênez pas pour nous transmettre toute information sur des boisés à analyser. Plus on travaille ensemble, moins on en échappe. Ne nous privez pas des informations que vous possédez. C’est très aidant pour nous.»

Le conseiller municipal du secteur concerné, Éric Ralph Mercier, a aussi tenu à exprimer son soutien. «Je suis là pour défendre vos intérêts. Ce dossier n’est plus politique, c’est une vision pour l’avenir. Soyez assurés de notre collaboration. On est dans la même voie.»

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