Québec n’est pas épargnée par la flambée de l’inflation

ÉCONOMIE. Après une relative stabilité du coût de la vie et du pouvoir d’achat en 2020, la région de Québec n’a pas échappé en 2021 à la hausse généralisée de l’inflation (+3,5%) combinée à une faible croissance du revenu disponible par habitant (+0,3%). Causée essentiellement par les ruptures d’approvisionnement et les effets de rareté sur les prix provoqués par la pandémie, la situation prévaut à la grandeur du pays.

Tel est le constat général qui ressort de la 3e section du Bilan et perspectives 2021-2022 portant sur le «Pouvoir d’achat». Réalisée par l’équipe des études économiques de Québec International, la publication révèle que «la croissance de 4,7% des salaires à Québec n’a pas suffi. Même s’il s’agit de la plus forte augmentation parmi les grands centres urbains canadiens, cela n’a pu compenser l’inflation à plus de 3,5%».

Or, l’avenir s’annonce préoccupant, car la situation ne semble pas tendre vers une amélioration à moyen terme. En effet, les données du Conference Board du Canada prévoient des niveaux d’inflation plus forts dans les années à venir. Au rayon des aspects positifs, la région de Québec demeure l’une des plus abordables pour l’achat d’une résidence et la location d’un logement.

Problèmes persistants

Une part d’incertitude vient du fait que «les problèmes d’approvisionnement causés par la pandémie persistent et devraient se poursuivre». Ainsi, l’inflation est revenue en force et les experts s’attendent à la voir progresser dans les prochaines années. En ce sens, l’Enquête sur les perspectives des entreprises – 4e trimestre 2021 de la Banque du Canada révèle que deux tiers (66%) des entreprises anticipent un taux d’inflation au-dessus de 3% pour les deux prochaines années.

Il faudra donc surveiller l’évolution des salaires considérant la situation de rareté de main-d’oeuvre qui persiste. Sans oublier l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

Métro Média