La Capitale-Nationale rend un dernier hommage à Guy Lafleur

Les résidents de Québec et des alentours ont pu venir rendre un dernier hommage à leur idole décédée le 22 avril dernier, Guy Lafleur, lors de la signature du registre de condoléances, lundi midi.

La Ville de Québec invitait les citoyens à une cérémonie commémorative pour le Démon blond devant la statue de ce dernier à la place Jean-Béliveau, près du Centre Vidéotron.

Des dizaines de personnes étaient présentes aux alentours de 12h30 pour signer le registre en personne. Parmi elles, de nombreux élus municipaux et provinciaux étaient de la partie et ont pris la peine de remercier le légendaire numéro 10 pour son apport sur la glace, comme dans la société.

«Je garderai toujours un grand souvenir du moment ou Guy Lafleur s’est joint aux Nordiques de Québec, confie le maire de Québec, Bruno Marchand. C’était un grand moment de joie et de fierté pour moi de le voir sur la patinoire sous le chandail bleu au grand « N » sur la poitrine.»

Selon lui, personne ne fera autant l’unanimité auprès du public que celui qui s’est éteint à l’âge de 70 ans. «Tout le monde l’admirait, il était hyper populaire, mais il n’a jamais perdu son franc-parler. C’était un homme engagé dans la communauté comme il ne s’en fait plus dans le monde du sport.»

La vice-première ministre et ministre responsable de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault a offert le meilleur exemple pour illustrer les propos du maire.

«Ma première rencontre avec M. Lafleur, c’était en 2013, après la tragédie de Lac-Mégantic. Plusieurs anciens Canadiens et lui sont venus réconforter les gens. Le fait de voir et de rencontrer Guy Lafleur, ça avait un effet d’apaisement sur les citoyens et ça leur a fait le plus grand bien. C’était un homme à l’aura incroyable, mais parfaitement simple, généreux et humble», se souvient-elle.

Pour le grand collectionneur de chandails de hockey et député de Chauveau, Sylvain Lévesque, la cérémonie de lundi revêtait une importance particulière. Il y a quelques années, il avait fait autographier l’une de ses pièces de collection de la main de Guy Lafleur. «C’est un chandail des Canadiens tout ce qu’il y a de plus simple, même pas de numéro derrière. La signature d’une de mes grandes idoles sur le tissu, ça en fait un souvenir qui n’a pas de prix et que je chérirai toute ma vie», constate-t-il.

Dans son message, M. Lévesque s’est permis de s’adresser à son héros à la deuxième personne du singulier, en hommage à «un homme proche du peuple avec qui on se sentait naturellement à l’aise».

Là où tout a commencé

Comme le hasard fait drôlement les choses, la cérémonie de commémoration en l’honneur du Démon blond concordait avec le début du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, l’endroit où s’est révélé, pour la première fois, le hockeyeur de Thurso. «C’est ici que tout a commencé pour la carrière de M. Lafleur et ça s’est poursuivi lors de son passage chez les Remparts, raconte Geneviève Guilbault. Son destin sera à jamais lié à la Capitale-Nationale.»

Après que le maire de Thurso, Benoît Lauzon, ait demandé que l’autoroute 50 en Outaouais soit renommée autoroute Guy-Lafleur, la vice-première ministre n’écarte pas la possibilité qu’un lieu emblématique de la Ville de Québec soit renommé à sa mémoire.