La Ville de Québec mettra en place un nouveau projet pilote qui vise à bonifier différentes artères commerciales de son territoire, avec des investissements à hauteur de 400 000$. «L’objectif de cette initiative est de créer davantage de vitalité économique sur l’ensemble du territoire de Québec», affirme le maire Bruno Marchand.
Les trois rues commerciales visées par le projet pilote cet été sont la rue Racine de Loretteville, l’avenue Royale dans Beauport et l’avenue Myrand à Sainte-Foy. «Nous avons choisi de tester notre concept avec ces différents secteurs, parce qu’ils ont tous leurs particularités, que ce soit leur densité, leur variété commerciale, leur aménagement ou leur emplacement avantageux», explique le membre du comité exécutif responsable du développement économique, de l’entrepreneuriat et des rues commerciales, David Wieser.
Le montant prévu par la Ville devrait, en théorie, être divisé en trois parts égales entre les artères ciblées. Cette allocation monétaire pourrait, par exemple, servir à l’aménagement de mobilier urbain, à l’élargissement des trottoirs ou à l’ajout d’un dispositif pour bloquer l’accès aux automobilistes pendant un grand évènement ou de stationnements. «On va vraiment adapter les ressources aux volontés des gens du quartier. Si les besoins sont moindres à un endroit qu’à un autre, on pourra ajuster les investissements en conséquence», soutient M. Wieser.
À l’écoute des besoins
La démarche annoncée par l’administration municipale devrait débuter dans les prochains jours avec un sondage sur les besoins et les envies des commerçants qui ont pignon sur rue à ces trois endroits. La Ville dit vouloir se mettre au service des 150 commerces de proximité touchés, plutôt que d’essayer d’imposer sa vision.
«On ne veut pas uniformiser nos quartiers. C’est important qu’ils gardent leurs particularités et leur richesse, poursuit M. Marchand. L’objectif de ce projet-là, c’est plutôt de comprendre ce qui fonctionne et ce qui peut être amélioré un peu partout en ville pour inciter de nouvelles entreprises à venir s’installer et convaincre celles qui sont déjà installées de rester.»
Le maire de Québec a souligné qu’il n’était pas question de créer une société de développement commerciale (SDC) pour chaque artère où l’on trouve une importante concentration de boutiques. La Ville compte laisser le loisir aux commerçants de choisir la formule associative qui leur convient. «Nous ne voulons pas avoir des SDC dans tous les quartiers. Il y a des endroits qui ne remplissent pas les nombreux critères nécessaires à la création d’une association pareille, alors on va les aider à choisir la meilleure option pour eux», lance-t-il.
Vision future
L’administration municipale ne prévoit pas effectuer de réaménagement important dans le cadre de son projet pilote, cet été. La mise en place de cette initiative pourrait toutefois être utile ailleurs en ville dans les prochaines années.
«C’est surtout un plan dont on veut se doter pour l’avenir. On a choisi ces rues-là cette année pour des raisons précises et, si ça fonctionne bien, nous en avons déjà d’autres en tête pour les prochaines années, conclut Bruno Marchand. La force économique de Québec ne passe pas juste par son centre-ville.»
«Les commerçants seront au cœur de ces réorganisations et pourront mettre en valeur leur savoir-faire et leurs produits. Notre ville sera de plus en plus dynamique.»
– Bruno Marchand, maire de Québec