Une nouvelle administration pleine d’idées

Métro L’Autre Voix a rencontré pour une première fois la nouvelle mairesse de Saint-Ferréol-les-Neiges, Mélanie Royer-Couture, afin de discuter avec elle des projets à venir dans sa municipalité en 2022.

D’entrée de jeu, Mélanie Royer-Couture parle de l’enjeu important de la recherche en eau à Saint-Ferréol. «Nous avons besoin de forer un 6e puit dans la municipalité si nous voulons être garants de pouvoir continuer à développer dans le futur. Les démarches en ce sens sont entamées. On peut s’attendre à ce que ça prenne environ trois ans, c’est un projet majeur», explique-t-elle.

Parallèlement à cette problématique, et comme le ministère de l’Environnement a resserré ses règles, la Ville doit également instaurer un plan de gestion de débordement, et des mesures compensatoires. «On doit donc s’assurer de ne pas gaspiller d’eau. On devra faire des études et continuer tout ça, c’est donc étroitement lié avec le plan de source d’eau.»

Au niveau de la MRC, le plan de gestion des milieux humides amène lui aussi ses enjeux au niveau du développement de la municipalité. «Un mandat a été donné pour la caractérisation des milieux humides. Actuellement, les milieux sont identifiés, il reste à connaître leur valeur afin de savoir ceux qui nécessitent une attention particulière de préservation et de revitalisation», rappelle-t-elle.

Projets à venir

Les familles seront mieux desservies éventuellement alors qu’un CPE se concrétisera sur le territoire, plus précisément sur la rue des Marguerites. «La municipalité a donné un terrain pour attirer le CPE qui aura 68 places. Il y a un trou de service jusqu’à Charlevoix après Beaupré. Il y a une grande demande. Le plateau de Beaupré pourra peut-être aussi en profiter.»

Saint-Ferréol a aussi l’intention de poursuivre la rénovation de la grange patrimoniale à côté de l’église. «Ça coûte tellement cher avec l’augmentation des matériaux et la difficulté à s’approvisionner. Nous ne sommes pas encore enlignés sur la fonction du bâtiment, ça reste à déterminer. Il pourrait demeurer un entrepôt pour la voirie. Mais avec son emplacement au cœur du village, on a aussi de la demande pour des spectacles, ou pour le jumeler avec le marché l’été», expose la mairesse.

«Au final, ce n’est pas la mairesse qui vote les décisions, ce sont les conseillers. Je veux que mon équipe soit au courant des dossiers, qu’elle sache le pourquoi des décisions, je veux les rallier.»

Mélanie Royer-Couture, mairesse

Toujours en croissance

150 nouvelles personnes se sont ajoutées dans la municipalité en 2021. «De nouvelles familles viennent s’installer. Dans les dernières années, notre population était pas mal 50/50 entre résidents permanents et temporaires. Ce portrait commence tranquillement à changer», assure-t-elle.

Autre signe de croissance, la restructuration des ressources humaines avec l’ajout de trois postes à temps plein au sein de l’administration. «Un inspecteur en urbanisme, puisque celui qui était en poste depuis 10 ans a été promu à la direction. Un contremaitre à la voirie pour dégager le directeur actuel. Et un poste de technicien pour aider à la greffe», énumère la mairesse.

D’année en année, ce sont 1M$ à 1,2M$ qui sont affectés aux travaux de réfection et de voirie. Cette année, ce sera le tour du rang Sainte-Marie et d’un autre tronçon de l’avenue Royale à l’ouest de la municipalité à subir des réfections. «Le conseil a convenu qu’il serait préférable d’y aller avec l’installation d’égouts pluviaux. L’Ingénieur est donc en train de terminer les plans qui seront soumis au ministère pour approbation. Suite à l’émission du certificat d’autorisation par le ministère de l’Environnement, nous pourrons aller en appel d’offres trois mois plus tard environ.» Avec ces délais, il se peut donc que les travaux soient reportés en 2023.

Premiers mois en poste

Mélanie Royer-Couture se dit très satisfaite de son début de mandat. «Je considère que chacun est expert dans son domaine, donc je m’en nourris. Je ne fais rien toute seule, au contraire on travaille en équipe. Je vois la fonction comme ça: prendre les avis et la diversité des opinions en compte», affirme celle qui était conseillère avant d’occuper le poste de mairesse.

Le nouveau conseil municipal est entièrement composé de nouveaux membres. «C’est stimulant! On a à cœur le côté environnemental, c’est vraiment important pour nous. Dans les semaines qui viennent, on va faire une annonce pour créer un comité consultatif environnemental, composé de citoyens et de deux élus, qui auront environ huit rencontres par année. L’objectif sera d’informer les élus et les citoyens sur certains enjeux environnementaux et de développement durable sur le territoire, et le comité aura pour mission de sensibiliser et de mobiliser la municipalité et les citoyens à développer des actions concrètes conduisant à l’adoption d’un mode de vie écoresponsable et durable. On souhaite bien faire les choses et ne pas les faire en urgence», explique-t-elle.

En ce qui concerne le dossier de la piscine de Beaupré, la mairesse mentionne que sa position reste la même que celle de l’ancien conseil. «Nous refusons l’entente telle que présentée, mais nous sommes ouverts à explorer une entente acceptable financièrement pour nous, qui pourrait être exprimée sous la forme d’utilisateur-payeur. Considérant que le conseil est nouvellement élu, nous avons à cœur qu’il puisse prendre connaissance de l’ensemble du dossier afin de pouvoir par la suite aller ou non de l’avant avec un partenariat. Ceci étant dit, nous ne recherchons pas un accès à tout prix.»