EXCLUSIVITÉ. Métro Québec a appris la présence d’ocre ferreux dans le sol de la nouvelle centrale de police en construction.
Le conseiller municipal Louis Martin a partagé ses inquiétudes à l’Administration Marchand durant le dernier conseil municipal. «L’ocre ferreux engendre des problèmes sérieux et permanents aux drains de fondation et aux bâtiments, a-t-il rapporté. Il peut créer de l’humidité au sous-sol, des moisissures et champignons.» Il a soulevé des questions quant aux coûts de construction supplémentaires et aux frais d’entretien annuel à plus long terme. Il a aussi mis l’accent sur les risques pour la santé des occupants de la centrale. «Sait-on ce qui est prévu de faire au sous-sol du bâtiment? Dans les plans, est-ce qu’on y mettra des bureaux, du rangement, des cellules? Il y a un enjeu de santé important.»
Le conseiller Steeve Verret assure que la Ville est bien au fait de la situation. Selon lui, le dossier est réglé. «Des citoyens du secteur vivent effectivement des problèmes d’ocre ferreux, a-t-il avoué. On en a cherché, on en a trouvé et on l’a enlevé du terrain pour régler le problème.» La construction de la centrale de police se classe parmi les grands projets de la Ville avec un investissement estimé à 98,5 M$.
Qu’est-ce que l’ocre ferreux?
Selon le site Web de la Régie du bâtiment du Québec, l’ocre ferreux est le résultat d’une réaction chimique ou d’un processus biologique, les deux pouvant se produire individuellement ou simultanément. La réaction chimique survient lorsque le sol contient du fer, qui migre avec l’eau vers le drain et forme au contact de l’air une boue d’hydroxyde de fer.
Le processus biologique, lui, s’active lorsque la ferrobactérie est présente dans la nappe phréatique. Elle produit, à la suite de l’oxydation du fer au contact de l’air, une masse gélatineuse. Dans les deux cas, le résultat est la formation d’un dépôt visqueux sur les parois des drains rainurés. C’est ce dépôt que l’on nomme ocre ferreux.