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Le milieu de la santé appréhende les prochains jours dans la Capitale

Le Québec est passé sous la centaine de patients Covid traités aux soins intensifs.

SANTÉ. Les récents records de cas d’infections à la Covid-19, tant au Québec que dans la région de Québec, font craindre le pire aux intervenants du milieu hospitalier. C’est ce qu’ont exprimé les intervenants du réseau de la santé en conférence de presse virtuelle, jeudi après-midi, pour faire le point sur l’évolution de la situation à la vielle des Fêtes.

D’entrée de jeu, le Dr André Dontigny, directeur de la santé publique dans la Capitale, confirme que 80% des infections sont déjà liées au variant Omicron. Cela indique que le virus est éminemment plus transmissible que le variant Delta. Les données à ce jour ne permettent pas encore de présumer qu’Omicron soit moins virulent.

«Le fait d’être doublement vacciné donne une protection, mais celle-ci n’empêche pas la transmission d’où l’importance de réduire nos contacts au minimum. Nous sommes confrontés à une menace grave et le milieu de la santé s’attend à un impact important sur les ressources hospitalières», précise le Dr Dontigny.

Vaccin efficace

Preuve de l’efficacité du vaccin, «la très grande majorité des patients qui se retrouvent aux soins intensifs sont des gens non vaccinés. Quelques rares cas touchent des patients adéquatement inoculés, mais qui sont soit âgés (+60 ans) ou ayant une maladie chronique qui affaiblit leur système immunitaire», ajoute Dr Mathieu Simon, pneumologue et chef des soins intensifs à l’IUCPQ.

Double risque

Dr Stéphane Bergeron, directeur des services professionnels au CHU de Québec note pour sa part que les hôpitaux sont frappés sur deux fronts. D’abord, la progression fulgurante des patients infectés. Aussi, par la propagation du virus parmi les effectifs soignants. Au CHU de Québec, 111 travailleurs sont absents parce qu’atteints par la Covid-19. Cela exclut ceux qui doivent s’isoler parce qu’il y a des cas dans leur famille ou chez des contacts récents.

«On craint le pire dans les prochains jours, si les cas se multiplient pendant que nos effectifs diminuent. On fait donc appel à tout le monde pour contribuer, afin de réduire les risques de ruptures de services. Il est indéniable qu’il faudra procéder à du délestage. La hauteur de celle-ci va dépendre de la réponse de la population. Il faut pratiquer la prudence en optant pour la vaccination et, surtout, en réduisant les contacts pendant les Fêtes», insiste Dr Bergeron.

Situation critique sur la Rive-Sud

Du côté de la Rive-Sud, la situation est qualifiée de carrément critique dans l’état actuel des choses. «Plusieurs facteurs sont en cause, allègue Dr Liliana Romero, directrice de la santé publique en Chaudière-Appalaches. Certes, il y a une plus faible couverture vaccinale, mais aussi la présence d’un plus grand nombre d’industries manufacturières qui obligent à davantage de contacts.»

Quelques faits révélateurs

Citation qui porte à réfléchir:

«On devrait tous considérer avoir la gastro. Dans les circonstances, ce n’est pas le temps de se réunir en famille et entre amis. On s’isole pour ne pas transmettre le virus.» – Dr Simon

Métro Média

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