MUNICIPAL. Les administrations municipales de L’Ancienne-Lorette et de Saint-Augustin se désolent de constater que l’agglomération n’apprend pas de ses erreurs. Espérant des améliorations depuis le jugement en leur faveur, elles dénoncent le fait que la ville-centre revient à la charge avec des quotes-parts estimées arbitraires et imprécises.
Cette réaction s’explique par le fait que «la Ville de Québec s’apprête à adopter en séance d’agglomération, ce mercredi, des règlements qui exposent notre Ville à des conséquences financières préjudiciables. De plus, ceux-ci diffèrent des conditions prévues dans l’entente de 2009 entre la ville-centre et les villes liées pour améliorer le fonctionnement de l’agglomération», explique le maire de L’Ancienne-Lorette Gaétan Pageau.
À son avis, cela «risque de nous replonger malheureusement dans des débats judiciaires interminables». Le premier règlement litigieux porte sur l’établissement des quotes-parts d’agglomération de 2022. Selon le maire Pageau, «les montants envisagés s’éloignent de manière significative des montants convenus pour améliorer le fonctionnement de l’agglomération, en établissant notamment des quotes-parts fixes et prévisibles».
Même objection à l’endroit du second règlement sur le partage des dépenses mixtes entre Québec et les villes autonomes. M. Pageau a reçu le mandat unanime des élus lorettains de s’opposer à ces règlements à la séance du conseil d’agglomération. Cette position s’appuie sur les recommandations des conseillers juridiques de la Ville.
Saint-Augustin aussi
Le conseil municipal de Saint-Augustin a fait de même en suivant les avis juridiques de ses avocats. Étant en minorité, le maire Sylvain Juneau reconnaît que le règlement va passer et s’appliquera pour l’année prochaine. Il fonde l’espoir que les villes liées puissent s’assoir avec l’agglomération après les Fêtes, afin de négocier une nouvelle entente de partage des dépenses qui sera satisfaisante pour 2023.