La section Québec de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec a présenté la 12e édition de son traditionnel Bye Bye en caricatures le 11 décembre dernier au Musée de la civilisation. Pour l’occasion, le nouveau maire de Québec, Bruno Marchand a été invité à commenter les œuvres des caricaturistes André-Philippe Côté (Le Soleil) et Yannick Lemay alias Ygreck (Journal de Québec) dans une ambiance décontractée.
Arrivé dans l’actualité municipale au cours de l’automne, Bruno Marchand a avoué qu’il adorait se voir en caricature dans les journaux de la ville. «C’est sincèrement un privilège. Pour moi, ce sont des artistes extraordinaires. Être capable de faire une caricature, ça demande un génie que je n’ai pas», a mentionné le maire en racontant qu’il avait célébré au lendemain de l’élection lorsque son fils lui a envoyé une caricature d’Ygreck où on le voyait devancer au «photo finish» sa rivale Marie-Josée Savard.
En réaction à une caricature sur la crise qu’a traversée dernièrement le Service de police de la Ville de Québec, M. Marchand est revenu sur sa gestion de celle-ci. «Il y a beaucoup d’impuissance. On ne fait pas et on ne contrôle pas les événements qui sont survenus. Je ne suis pas dans la police et pour moi, la ligne était claire. Si le maire vient jouer dans des enquêtes policières, c’est dangereux. Ce n’était pas pour me cacher», a-t-il expliqué. Il a aussi admis qu’il aurait préféré avoir davantage de temps pour s’installer à l’hôtel de ville avant de devoir gérer une crise d’une telle ampleur. «Ça fait trois semaines qu’on est arrivé. On avait ben d’autres choses à faire que ça. À partir de là, chaque crise peut être une opportunité d’apprendre et de s’améliorer. Pour l’équipe, c’est fondateur. Ça nous a obligés à sauter dans un bain où nécessairement nous en aurons d’autres», a ajouté le premier magistrat de la ville.
Évidemment, les deux caricaturistes de Québec ont souligné que le nouveau maire leur offrait un beau cadeau avec ses mythiques espadrilles de couleur qui changent régulièrement. «Les politiciens, ils peuvent être plates dans leur habillement. M. Marchand a eu la gentillesse d’avoir des souliers qui sont vraiment remarquables. La couleur ou les objets, ce sont des outils pour nous. Quand il n’y a rien de particulier, c’est difficile. Par exemple, [le ministre des Transports] François Bonnardel, il est d’une platitude incroyable à dessiner», a souligné André-Philippe Côté du quotidien Le Soleil.
Le Bye Bye 2021 en caricatures est disponible en rediffusion sur la page Facebook de la FPJQ section Québec.