Crise au SPVQ : Marchand ouvert aux caméras corporelles
Le maire de Québec, Bruno Marchand s’est dit ouvert au port de caméra corporelle par les policiers du Service de police de la Ville de Québec.
Alors que le SPVQ a annoncé avoir transféré deux de ses enquêtes internes au BEI en raison de la découverte d’éléments possiblement de nature criminelle de la part d’un policier, Bruno Marchand a reconnu que sans les vidéos tournées par des citoyens, il aurait été difficile de pouvoir faire la lumière sur les actions qui font controverse depuis la semaine dernière. «Sans preuve et sans témoignage, c’est plus dur d’agir. On vit dans une époque où les gens ont un cellulaire qui a la capacité de filmer. Ça donne accès à de la preuve supplémentaire, ça donne accès à des données pour la direction du service de police», a-t-il souligné.
Alors que le chef de police, Denis Turcotte, insistait la semaine dernière sur l’importance de faire la lumière sur la séquence des événements avant et après les images qui circulent en ligne depuis la semaine dernière, et que la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec estime maintenant qu’il est «urgent de mettre en place» un projet d’utilisation de caméra corporelle, M. Marchand a été invité à présenter sa position sur cet enjeu. «Il y a un projet pilote en cours présentement. J’ai une certaine ouverture et un certain intérêt face à ça. J’ai hâte de voir le résultat des projets-pilotes pour voir si ça a l’effet escompté. Si ça a l’effet escompté, moi je suis favorable», a indiqué le premier magistrat de la ville.
Un plan à venir
Par ailleurs, Bruno Marchand a dévoilé que le chef du SPVQ, Denis Turcotte, présentera cette semaine un plan qui «regroupera quatre grands volets de façon à travailler la représentativité, l’équité de traitement et la confiance de la population envers le service de police». Le maire a expliqué qu’il souhaite que l’annonce de ce plan survienne de manière «détachée face à l’émotivité de la semaine dernière, sans attendre indûment». Il estime que le plan qui lui a été présenté par M. Turcotte répond aux préoccupations de la population.
Deux avis de proposition
En soirée, la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith a demandé au conseil municipal de reconnaître qu’il y a du profilage racial à Québec. Elle a également proposé que la Ville documente le phénomène en produisant des données et des statistiques sur celui-ci sur son territoire. Elle a notamment cité en exemple les villes de Montréal et de Repentigny qui produisent des données similaires.
Pour sa part, le chef de l’Opposition officielle, Claude Villeneuve a réclamé la tenue d’un comité plénier afin que le SPVQ présente son fonctionnement et l’encadrement du travail de ses agents aux élus de la Ville. Plus tôt dans la journée, il a réitéré sa confiance envers le chef de police. «C’est un bon signal quant à moi que le SPVQ envoie en référant de son propre chef des éléments d’enquête au BEI. Je pense qu’on s’assure ainsi que le forum approprié soit utilisé pour chacune de ces enquêtes-là», a-t-il mentionné.