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Attention à l’hypothèque légale de la construction

L'acquisition d'une propriété est un investissement majeur dans la vie d'un ménage.

FINANCEMENT. Dans un contexte de surchauffe immobilière et de hausse marquée des projets de rénovation, la Chambre des notaires du Québec dévoile ses recommandations pour rétablir un meilleur équilibre entre les consommateurs et les acteurs du milieu de la construction et de la rénovation. Le but est d’éviter l’inscription d’hypothèques légales de la construction.

Parmi les propriétaires immobiliers considérés à risque, on retrouve les consommateurs qui achètent une maison «clé en main» ou sur plan, ainsi que les propriétaires-occupants qui font appel à des entrepreneurs pour des rénovations sur leur résidence.

Conséquences néfastes pour le propriétaire

L’hypothèque légale de la construction est un outil servant à garantir le paiement des créances des personnes qui ont participé à la construction ou à la rénovation d’un immeuble. Elle peut être inscrite jusqu’à 30 jours suivant la fin des travaux.

Dans le cas de rénovations par exemple, un couple procède à l’agrandissement de sa maison par l’ajout de la verrière rêvée. Une fois les travaux terminés, le rêve tourne au cauchemar: la construction est de mauvaise qualité et coule de partout. Lors du paiement final des travaux réclamés par l’entrepreneur, le couple demande que la réparation de la construction soit faite avant d’acquitter complètement l’entrepreneur. Ce dernier refuse et dépose une hypothèque légale de la construction sur la maison.

Il en va de même pour celui qui achète sur plan ou avant la fin des travaux. Il peut voir son immeuble surchargé d’une hypothèque légale de la construction pour une créance qu’il n’a pas contractée lui-même, et ainsi risquer de devoir acquitter les dettes de l’entrepreneur ou du vendeur qui se trouve en défaut de paiement.

Facture payée en double

«Cette hypothèque cause un préjudice aux propriétaires qui pourraient devoir payer, deux fois plutôt qu’une, la facture des travaux de construction ou de rénovation. Le propriétaire est à risque de perdre beaucoup d’argent, notamment en cas de faillite de son entrepreneur, sans compter le stress causé par cette situation», déplore Me Hélène Potvin, présidente de la Chambre des notaires du Québec. En effet, jusqu’à la fin des travaux, le propriétaire ne peut compter que sur la bonne foi de son entrepreneur pour qu’il paie les sous-traitants.

La Chambre demande au gouvernement de régler cette problématique, qui perdure depuis plus de 25 ans. Voici les principales recommandations contenues dans son rapport:

Pour mieux protéger la résidence principale, l’actif le plus important de la majorité des ménages québécois:

Pour une plus grande protection de l’acheteur:

Pour un meilleur accès à la justice:

(Source: Chambre des notaires du Québec)

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