FINANCES. L’Administration Labeaume a présenté son 14e budget et il y avait une dose de fierté évidente à l’idée que l’exercice financier atteint l’équilibre en évitant aux contribuables une hausse de taxes pour la prochaine année.
«C’est certain que ce n’est pas évident de planifier avec autant d’incertitudes avec la COVID-19, mais le budget est équilibré grâce à l’aide gouvernementale généreuse et à notre fonds de prévoyance. Même s’il a fallu légèrement puiser dans nos réserves, il fallait protéger les contribuables et c’est pour cela que nous avons dérogé à ce qui était prévu en effectuant un troisième gel de taxes en cinq ans. Les grandes villes québécoises ont une moyenne cumulative des hausses de taxes résidentielles de 72,2% supérieure à celle de Québec entre 2008 et 2020. Je suis très fier de ça. C’était important de donner un répit aux contribuables en ce temps d’incertitude», mentionne le maire de Québec, Régis Labeaume.
Un objectif important de la Ville depuis six ans, il y aura encore une fois une diminution de la dette de 10,4M$ en 2021. Cette situation est nettement plus facile que par le passé alors que la Ville a coupé 678 postes depuis que le maire est en place. Une décision, qui donne une marge de manœuvre plus grande aux décideurs, alors que 78M$ du budget serait toujours accordé en salaires, si les postes existaient encore.
«La productivité des employés a augmenté de 43% depuis 2008. Un bon gestionnaire tire le maximum de ses employés et je pense que les décisions que nous avons prises dans le passé commencent à être payantes. La Ville de Québec était dans les villes les plus endettées en 2017 dans la province et aujourd’hui, c’est le contraire. On ne laissera pas d’héritage malsain. Je pense que Québec n’a jamais été en aussi bonne santé financière.»
Investissements massifs
Le plan d’investissement quinquennal 2021-2025 (PIQ) a également été dévoilé alors que la Ville prévoit dépenser une somme record de 5 953,2 M$ pour la période prévue avec 926,2 M$ investis en 2021. Un généreux montant alors que la Ville de Québec souhaite aider à la relance économique de l’après-pandémie.
«Les taux d’intérêts sont tellement bas que nous avons décidé d’emprunter davantage afin d’investir le plus possible dans des projets majeurs. C’est pour cette raison que le montant prévu pour la réduction de la dette est moins important que prévu initialement. Il fallait saisir cette occasion d’investir sans augmenter la dette.»
Évidemment, le réseau structurant de transport en commun englobe près de la moitié des investissements avec 2731,4M$. Notons dans les autres projets d’envergure les projets d’ingénierie et la réfection des chaussées (513M$), le traitement des eaux (133,7M$), dont la réfection de l’usine de Sainte-Foy (22,1M$), la nouvelle centrale de police (96,6M$) et la construction du centre de biométhanisation de Québec (89M$).