Le bar Kirouac lié à trois cas de COVID dans les écoles
SANTÉ PUBLIQUE. Trois cas de coronavirus apparus dans cinq écoles de Québec sont liés à l’éclosion d’une quarantaine de cas au bar le Kirouac survenue à la suite d’une soirée karaoké le dimanche 23 août. Le directeur de santé publique par intérim, le Dr Jacques Girard, est formel, un client infecté par la COVID, qui a fait la tournée de six bars durant la journée, est responsable de cette situation.
Lors du point de presse tenu aujourd’hui aux locaux du CIUSSS de la Capitale-Nationale, le directeur a parlé d’une situation où un seul cas a permis au virus d’infecter un bon nombre d’individus.
«Les cas de COVID n’en ont pas généré d’autres secondaires pour le moment, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu. On va le savoir dans les 24 ou 48 heures.»
-Jacques Girard
Il a profité de l’occasion pour demander à tous les clients qui ont visité l’un des bars dans le secteur Saint-Sauveur le 23 août de passer un test de dépistage de façon préventive qu’ils aient ou non des symptômes. «On va espérer qu’il n’y ait pas de nouveaux cas.»
Invité à commenter la situation du bar le Kirouac, le Dr Girard précise que le propriétaire a été très collaboratif. «Il y avait une situation problématique, mais on ne voudrait pas que cela se reproduise. Quant aux autres propriétaires, on les a informés qu’ils avaient la visite d’un porteur du virus.
Mesures
Sans parler d’une transmission communautaire, le directeur de santé publique par intérim mentionne qu’il y a eu 10 cas secondaires, tous issus du milieu familial. «Trois des cas répertoriés dans cinq écoles sont directement reliés à l’éclosion du bar le Kirouac.»
Le CIUSSS s’attend à une augmentation des cas de coronavirus à la suite de la rentrée scolaire du primaire, du secondaire, des cégeps et de l’université. «Même si cela se fait en mode virtuel, il y a beaucoup d’étudiants sur place. Je comprends qu’on veut oublier la COVID-19, mais prenez le temps de vous protéger afin d’éviter d’infecter les personnes que vous aimez.»
D’autre part, il souligne que le karaoké peut représenter un danger important. «Lorsqu’on fait du karaoké, il est absolument nécessaire et indispensable d’avoir une barrière très efficace telle que le plexiglas. Il faut faire en sorte que lorsque les gens chantent, qu’ils ne contaminent pas leur voisin.»
Le CIUSSS a dû émettre des ordonnances afin de forcer deux clients qui ne collaboraient pas avec la santé publique. «Nous avons dû utiliser ce levier qui nous permet d’isoler une personne pendant 14 jours et c’est ce que nous avons fait hier.»