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Le poison sous toutes ses coutures au Musée de la civilisation

L’exposition, créée au départ au musée des Confluences à Lyon, avait attiré près de 600 000 visiteurs, la plus forte fréquentation depuis son ouverture en décembre 2014.(Photo Métro Média – Jérémy Bernier)

TOURISME. Le Musée de la civilisation présentera, du 25 avril prochain au 8 mars 2020, Venenum, un monde empoisonné, une exposition adaptée de celle du musée des Confluences à Lyon, qui portera sur les dangers du poison, mais aussi sur ses vertus insoupçonnées.  

C’est sous un éclairage tamisé et une ambiance qui respire le mystère que les visiteurs de tous âges parcourront les cinq zones de l’exposition. Ils pourront alors observer plus d’une cinquantaine de spécimens vivants et 400 objets et œuvres provenant de différents musées et prêteurs privés. 

Histoire de poison 

Dans cette première zone, on présente la place occupée par les poisons au cours de l’Histoire. De Alan Turing à Marie Curie, en passant par la Corriveau et Spider-Man, les amateurs observeront une douzaine de tableaux interactifs qui décriront le lien qu’a eu chaque personnage avec des substances toxiques. On y retrouve aussi des antiquités qui ont un lien étroit avec ces substances. 

Des activités pour tous les âges sont proposées: la programmation adulte est disponible dès le mois de mai prochain. Pour celles familiales et scolaires, il faudra attendre respectivement les mois de juin et de septembre prochains. (Photo Métro Média – Jérémy Bernier)

Venins et toxines 

La seconde zone s’apparente à un jardin toxique dans lequel des animaux venimeux (ou vénéneux!) vivants et naturalisés, ainsi que des espèces végétales vénéneuses et des minéraux toxiques sont dispersés selon des sous-thèmes précis. Poissons, serpents, méduses, araignées, oursins, champignons, mercure, arsenic, etc., les curieux découvriront certainement de nouvelles espèces qui leur étaient inconnues jusqu’alors. C’est aussi dans cette partie de l’exposition qu’on évoque l’empoisonnement par le cobalt à la Brasserie Dow, au Québec, et la toxicité liée à certaines industries de la province. 

Usage du poison 

Depuis l’Antiquité, le poison est apprêté de différentes façons et utilisé dans différents buts par l’humain. Armes, rituels, constructions, pesticides, produits de beauté, tout y est passé. Dans cette zone, les visiteurs verront plusieurs utilités qu’ont eues les substances toxiques à travers les époques et les régions du globe, via des artefacts posés derrière des vitrines ou bien des dispositifs multimédias. 

Du poison au remède 

Toute l’ambiguïté du poison prend son sens dans cette partie de l’exposition. On y relate l’histoire des premières pharmacies, l’utilisation de substances toxiques à petites doses pour soigner des maux et les vertus magiques qu’on leur attribuait. Une apothicairerie du XIXe siècle, un grand vase à thériaque de 1633 et un monstre de Gila, plus grand lézard d’Amérique du Nord et l’un des deux seuls venimeux du continent, constituent les principales attractions de cette section. 

Choix de société 

La cinquième et dernière zone de l’exposition poussera les visiteurs à avoir une réflexion sur les décisions environnementales qui ont été prises à la suite de la révolution chimique du XXe siècle. Un forum virtuel sur l’écotoxicologie, formé de cinq panellistes y est également présenté. Cette pièce se veut un rappel de la problématique du plastique et des microparticules toxiques qu’on retrouve dans l’ensemble des écosystèmes et même dans le corps de chaque individu. Un enjeu donc très actuel qui prend de plus en plus de place dans la société moderne. 

(Photo Métro Média – Jérémy Bernier)
(Photo Métro Média – Jérémy Bernier)

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