MUNICIPAL. Interpellé lors du conseil municipal sur le projet de loi fédéral pour légaliser le cannabis, Régis Labeaume s’est dit inquiet des impacts potentiels sur les municipalités.
« Premièrement, on a peur que les règles ne soient pas claires », a déclaré le maire de Québec à un citoyen qui voulait savoir ce que la Ville entendait faire pour « optimiser l’expérience du cannabis sur son territoire » : « Je vais faire ça bien terre-à-terre, je ne veux pas trop “optimiser l’expérience” », a-t-il précisé, amusé.
Se positionnant de façon publique sur le sujet pour l’une des premières fois, Régis Labeaume a dit voir poindre des « problèmes » à l’horizon. Si le projet de loi qui a été déposé en avril « porte à interprétation », le maire craint que les municipalités doivent prendre sur elles de l’interpréter et de revoir leurs règlements en conséquence. « Il va falloir ajuster nos règles de zonages, messieurs, dames. Wake up! Il va falloir qu’on règle nos problèmes de zonage pour laisser pousser du cannabis quelque part », a-t-il adressé aux élus du conseil municipal, sur un ton sommes toutes léger.
Sur une note plus sérieuse, Régis Labeaume a autrement plaidé pour que les villes puissent retirer certains profits si le gouvernement décidait de taxer le cannabis. Il a ainsi rejoint le souhait formulé en avril dernier par le maire de Montréal, Denis Coderre, pour que sa ville ait droit à sa part d’éventuelles redevances.
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« On est en train de réfléchir si on ne pourrait pas avoir une petite part des taxes pour commencer à régler nos problèmes », a fait savoir Régis Labeaume, en concluant sur les discussions des élus municipaux lors des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec, au début du mois.
TC Media