SOUTIEN. Encore une fois cette année, l’organisation et les bénévoles de la Croix-Rouge de Québec ont été fort occupés. Des incendies résidentiels au support lors de catastrophes ailleurs au pays, le vice-président Québec de la Croix-Rouge canadienne est d’avis que chaque défi leur permet de se préparer au prochain.
Parmi les grandes interventions qui ont requis l’intervention des bénévoles de Québec, Pascal Mathieu en a identifié deux: l’accueil des réfugiés syriens, qui a nécessité la mobilisation de 37 bénévoles, ainsi que l’intervention à Fort McMurray, en Alberta, à laquelle cinq bénévoles de Québec ont participé, en raison des feux de forêt.
«On n’avait pas connu ça, au Québec, une intervention avec 95 000 sinistrés, mais nos bénévoles sont préparés autant pour des grosses interventions que des petites. Les besoins sont les mêmes dans tous les cas, ce sont les moyens qui changent avec l’ampleur.»
Au niveau des interventions dans des cas d’incendies résidentiels, le vice-président indique que 2016 a été sensiblement à l’image des autres années. «Nous avons eu une année assez typique avec 70 interventions. Nous sommes principalement appelés l’hiver, par grand froid. On se prépare déjà pour le pire avec les inondations qui vont arriver avec la fonte de la neige.»
L’importance d’être toujours prêt
Le genre d’interventions qui demandent l’aide de la Croix-Rouge n’étant pas prévisibles, Pascal Mathieu insiste sur l’importance d’être toujours prêt. «Nous avons déjà des locaux qui sont prévus et identifiés avec la Ville. Nous n’avons pas le luxe de ne pas être prêts.» Des simulations et exercices sont aussi mis en place afin de garder tout le monde vigilant.
D’après le vice-président, les actions sur le terrain ne sont pas ce qui occupe la plupart des journées de l’organisation de soutien. «Les interventions ne sont que la partie visible de nos actions. Ce qui prend la plus grande partie de notre temps, c’est de se préparer, de planifier et de garder une longueur d’avance sur ce qui pourrait arriver.»
L’intervention à Fort McMurray a d’ailleurs amené la Croix-Rouge à revoir ses façons de faire selon M. Mathieu. «C’était particulier parce que les réfugiés n’étaient pas tous au même endroit. Nous avons dû trouver des moyens de faire ça à distance, ce qui nous a fait améliorer notre système. Nous avons maintenant une plateforme en ligne que nous allons bien sûr continuer d’utiliser.»
Des bénévoles d’expertise
Depuis environ 12 ans, Denis Lessard offre bénévolement son temps à la Croix-Rouge de Québec. Durant toutes ces années, il en a vu de toutes sortes: des incendies, des inondations, de l’accueil de réfugiés et il aurait pu en nommer d’autres.
À Québec, l’équipe d’intervention est composée d’une quarantaine de bénévoles. Au total, tous services confondus, ils sont autour de 130. «On se relaye. En tout temps, de jour comme de nuit, il y a sept ou huit personnes en poste», explique l’expérimenté bénévole.
Selon lui, lors d’interventions en raison d’incendies résidentiels, ce que les bénévoles doivent faire le plus, c’est réconforter ceux qui viennent de tout perdre. «C’est vraiment ce qu’on fait le plus. Quand on entre dans les autobus [où sont temporairement installés les sinistrés], il y a beaucoup d’émotivité. La première heure d’intervention est principalement de parler aux gens.»
TC Media