AGRICULTURE. Au début du mois de juillet, le président de l’Ordre des agronomes du Québec, Michel Duval, a envoyé une lettre au maire Labeaume pour s’opposer au dézonage des terres des Sœurs de la Charité, là où le Groupe Dallaire souhaite construire 6 500 unités résidentielles.
«Par ailleurs, la Ville de Québec, par son Conseil d’agglomération, s’est dotée d’une vision du développement des activités agricoles et agroalimentaires (2015-2025) pour favoriser « l’alimentation de proximité, saine et durable, au cœur de la qualité de vie des citoyens de l’agglomération, avec les acteurs de l’industrie agroalimentaire de toute la région de la Capitale-Nationale ». Le projet immobilier prévu sur les terres agricoles des Sœurs de la Charité va à l’encontre de votre vision récente», peut-on lire dans cette lettre.
C’est pour faire face à une hausse prévue de 28 000 nouveaux ménages d’ici 2036, selon la dernière version du schéma d’aménagement et de développement, que le maire Labeaume souhaite y permettre un usage résidentiel.
La fédération de l’Union des producteurs agricoles de la Capitale-Nationale-Côte-Nord s’oppose depuis le tout début au dézonage de ces terres patrimoniales considérées comme ayant un potentiel agricole élevé. Une page Facebook «Sauvegardons les terres patrimoniales des Sœurs de la Charité» a été créée pour tenir les citoyens au courant des développements dans le controversé dossier. D’ailleurs, une pétition en ligne pour sauvegarder les terres a récolté plus de 4 660 signatures.
Avec les séances d’audition des opinions sur le Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Québec qui s’en viennent à grands pas, soit le 29 août pour les secteurs du centre-ville et de l’est de l’agglomération, le sujet risque fortement d’être remis sur la table.