Manifestation des employés de soutien de l’UL devant la résidence du recteur
MANIFESTATION. Environ 2000 employés de soutien de l’Université Laval, appuyés par d’autres syndiqués et des retraités, ont manifesté aujourd’hui devant la résidence du recteur de l’Université Laval.
TC Media – Mathieu Turgeon
Le groupe de manifestants s’est installé au parc de l’Amérique-Française vers 10h30, pour se diriger vers la Grande Allée sur le coup de midi. La marche d’environ 2km s’est arrêtée devant la résidence du recteur Denis Brière. «Le message qu’on veut passer, c’est qu’il n’y a pas de raison qu’on soit en grève. Ça prend très peu de choses [pour en arriver à une entente]. Il n’y a que 300 000$ par année qui nous séparent, sur un budget total de 1G$», juge le conseiller syndical Éric-Jan Zubrzycki.
Le syndicat des employés de soutien réclame la reconduction de la convention collective, des augmentations salariales équivalentes à celles consenties dans le secteur public et une restructuration du régime de retraite à hauteur de 12,4M$.
Des moyens de pression sont déployés depuis maintenant un mois. Les membres du Syndicat des employés de l’Université Laval (SEUL) entendent poursuivre leur grève débutée le 9 février jusqu’au 19 mars prochain. «On est en train d’évaluer. De là à dire ce qu’on va faire, je ne peux pas dire. L’employeur n’a envoyé aucun signe que les négociations pourraient reprendre», affirme M. Zubrzycki.
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)
Des cadres épuisés
Depuis le début du conflit de travail, ce sont les cadres de l’Université Laval qui ont pris le relais des tâches effectuées par les employés de soutien. Questionné sur l’épuisement que doivent ressentir ces cadres, Éric-Jan Zubrzycki affirme qu’il n’y a rien de satisfaisant là-dedans. «L’employeur a le choix. Il a décidé de faire faire notre travail par des cadres. Ce dont on se réjouit, c’est de voir que la grève a des effets. Par contre, on souhaite qu’elle se termine le plus vite possible. Ce n’est pas normal que les cadres travaillent 20h par jour. Ce n’est pas nécessaire, parce que ça prendrait une heure régler ça.»
Vers la nomination d’un arbitre?
Vendredi, l’Université Laval a dit souhaiter que la nomination prochaine d’un arbitre, «tel que décidé par la ministre du Travail, Dominique Vien, permettra de sortir de l’impasse qui subsiste au chapitre de la Loi 13 portant sur la restructuration du régime de retraite des employées et employés de soutien de l’Université Laval».
Pour M. Zubrzycki, la nomination d’un arbitre n’est pas à souhaiter. «On veut avoir une entente, parce qu’avec un arbitre ça va prendre des années. Nous comptons utiliser tous les recours possibles, jusqu’à la Cour suprême.»
(Avec la collaboration de Monica Lalancette)
TC Media
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)