Économie: Marchand et Legault sur la même longueur d’ondes
Bruno Marchand et François Legault ont une vision «commune» sur la question économique dans la grande région de Québec. C’est ce qui est ressorti de leur rencontre jeudi après-midi et qui explique pourquoi le maire Marchand est peu bavard dans les médias sur cet enjeu, selon celui-ci.
Lors de leur rencontre jeudi, le maire Marchand «a fait une présentation sur sa vision des prochaines années pour Québec», a expliqué le premier ministre François Legault. «On s’entend bien sur le fait qu’on veut faire grandir la grande région de Québec, donc attirer plus d’entreprises entre autre dans les secteurs de l’innovation et utiliser le lien avec l’Université Laval. J’étais content de voir que dans le plan de développement, il y a des zones importantes qui sont prévues pour amener de nouvelles entreprises», a noté M. Legault.
«Comme le disait Jonatan Julien il y a quelques jours, ce qu’on veut c’est d’augmenter de façon importante le pourcentage d’immigrants qui sont accueillis au Québec qui viennent à Québec. Il y aura des emplois bien bien payés, c’est ça le défi à Québec. Le taux de chômage est bas. Le défi, c’est de créer des emplois de 75 000 $ à 100 000 $ par année», a poursuivi le premier ministre du Québec en rappelant qu’il y avait une «facilité d’intégration au français» dans la région de Québec.
«Aucune utilité d’aller crier sur la place publique»
De son côté, Bruno Marchand a eu à répondre aux critiques du chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, formulé la veille. M. Villeneuve s’était questionné publiquement sur l’intérêt du maire envers les enjeux économiques. Il avait notamment déploré son absence du forum économique de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec qui portait sur la main-d’œuvre mardi.
«On ne travaille pas seulement dans ces forums-là pour trouver des solutions. Il y a un paquet de choses qui se font en dehors des forums, notamment des choses qu’on vous annoncera dans les prochaines semaines, qu’on travaille avec le gouvernement du Québec et qui sont très prometteuses pour la suite des choses», a argumenté le maire.
Sur la question des sorties publiques afin d’affirmer des souhaits et de mettre de la pression sur les autres paliers de gouvernement, le maire a préféré argumenter en faveur de la collaboration entre les différentes parties. «C’est un vieux modèle. Vous me dites que vous souhaiteriez que je sorte pour dire ce qu’on veut sur la place publique. Je le ferai quand on sentira qu’on n’a pas l’écoute et la volonté de travailler ensemble au gouvernement. Si ça va bien [dans nos discussions], je ne sortirai pas pour dire que je me dresse une belle cape et que je suis Superman! Les projets avancent. Présentement, il n’y a aucune utilité d’aller crier sur la place publique alors qu’on travaille avec nos partenaires. Ce serait même de se tirer dans le pied parce que ça voudrait dire qu’on ne fait pas confiance à nos partenaires», a-t-il affirmé.
Poursuivant sur la même lancée, M. Marchand s’est permis une attaque envers l’ancienne administration. «Je préfère livrer des résultats que de passer pour un héros politique qui cri haut et fort sur tous les toits quelque chose d’inutile. Si vous utilisez toujours votre rapport de force et que vous êtes toujours en train de montrer les poings, il n’y a personne qui va vouloir travailler avec vous. Regardez les trois dernières années avant les élections à Québec, ç’a été pas mal ça.»