Grève à prévoir chez des transporteurs de Québec
Des élèves de Québec pourraient se retrouver sans transport scolaire au matin du 30 janvier prochain. Deux syndicats d’employés du transport scolaire de la région ont fait parvenir un avis de grève de 14 jours au ministère du Travail et cette grève pourrait être lancée à cette date. Ce mandat de grève a été voté en novembre dernier par les membres.
Les syndicats concernés par cet avis de grève sont ceux des employé-es de transport Autobus B.R. et des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis. Ils sont tous les deux affiliés à la CSN et représentent ensemble environ 85 membres. Les travailleurs membres de ces deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022.
Quant aux transporteurs visés, Autobus B.R. et Autobus Tremblay & Paradis Inc, ils partagent les mêmes installations sur l’avenue Watt et relèvent du même propriétaire. Selon des documents gouvernementaux consultés par Métro, ils font partie des nombreux transporteurs desservant les Centres de services scolaires des Découvreurs, de la Capitale, Central Québec et des Navigateurs.
Enjeu salarial
Au cœur des enjeux: la question salariale. Les syndicats estiment que «dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les salaires versés actuellement sont nettement insuffisants», soutient Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics. «Alors que les salarié-es des deux unités accomplissent exactement le même travail, il existe des disparités salariales importantes. À cet égard, les conductrices et les conducteurs revendiquent une réelle transparence financière de l’employeur en lien avec les taux horaires versés ainsi que les frais chargés pour les voyages spéciaux», poursuit-elle.
Sa collègue Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, ajoute que les employés du secteur du transport scolaire devraient eux aussi obtenir leur part des bonifications des contrats obtenus par les transporteurs lors des plus récentes négociations avec le gouvernement. «Les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires», précise-t-elle.
Finalement, les salariés souhaitent obtenir une garantie de 25 heures par semaine «afin de rendre attractifs les quarts de travail brisés sur les circuits du matin et du soir» et «veulent être rémunérés pour toutes les heures réellement travaillées, incluant le temps d’attente, les problèmes de circulation, les pannes et le remplissage des réservoirs de carburant», indique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.