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Des idées de résolutions originales et pas quétaines pour 2023

Photo: Métro

Si les résolutions génériques qui reviennent chaque année pour le Nouvel An ne vous inspirent pas, mais que vous êtes tout de même motivé, voici une liste de résolutions réalistes pouvant améliorer concrètement votre vie et n’incluant pas d’aller au gym ni de manger mieux…  

Réparer ses objets plutôt que de les jeter

Photo: sturti – istock

Apprendre à réparer soi-même ses possessions est une habitude qu’il vaut la peine d’implanter pour les nombreux bienfaits qu’elle procure. D’abord, il y a des avantages économiques à procéder ainsi. S’il est parfois moins dispendieux d’acheter par exemple un électroménager neuf que de payer quelqu’un pour réparer celui qui vient de se briser, le fait d’être apte à réparer soi-même ses choses rend l’option réparation beaucoup plus alléchante. Ensuite, il y a des avantages environnementaux, puisque la réparation permet de prolonger la durée de vie des objets alors que le nombre de déchets, notamment électroniques, est en hausse. L’Union internationale des télécommunications établit par exemple qu’une quantité record de 53,6 millions de tonnes métriques de déchets électroniques polluants ont été jetés en 2020. Finalement, réparer ses choses soi-même permet de développer un sentiment d’accomplissement et de satisfaction. Mais par où commencer?

Heureusement, plusieurs lieux à Montréal peuvent vous aider à développer vos habiletés manuelles de réparation!

  • Repair café Montréal est une organisation qui crée des événements où des bénévoles vous montrent comment réparer vos objets personnels.
  • Bâtiment 7 possède des ateliers accessibles où vous pouvez apprendre à travailler le bois et le métal ou encore à réparer votre vélo.
  • Les Affûtés, un collectif qui vise à faire apprendre comment réparer ses objets, mais aussi comment en créer de nouveaux, offre un espace collaboratif où vous pouvez aller faire vos premiers pas en DIY dans un environnement éducatif et jovial.

Essayer la communication non violente

Photo: PeopleImages – istock

La communication non violente, aussi appelée «dialogue authentique», est une façon de communiquer qui permet d’augmenter la compréhension mutuelle et d’entretenir une plus grande proximité dans nos relations. Il s’agit d’un ensemble d’outils qui peuvent être utiles pour mieux échanger avec nos collègues, nos employés, nos enfants ou encore nos partenaires romantiques.

La méthode, développée par le psychologue américain Marshall Rosenberg, se déploie en trois axes: expression, écoute et connexion à soi. Ainsi, un pratiquant aguerri saura s’exprimer de manière non violente, prêter une oreille réellement attentive, mais aussi être à l’affût de son propre ressenti dans le but de demeurer authentique dans sa communication. Par exemple, les quatre étapes clés pour mieux s’exprimer en réaction à une situation fâchante, selon la communication non violente, sont de se poser les questions suivantes: quels sont les faits observés? Comment est-ce que je me sens face à la situation? Mes besoins sont-ils nourris par la situation? Quelle est ma demande?

Si ça peut sembler compliqué, il est possible de s’initier à cette méthode en suivant un entraînement avec un coach spécialisé à Montréal. Au centre de formation en communication Spiralis, par exemple, vous pouvez être formé de manière assidue, que ce soit seul ou avec les gens avec qui vous voulez mieux communiquer.

«La première condition pour se lancer, c’est de se dire: je veux améliorer ma communication. Que ce soit avec ma blonde, mon collègue ou mon patron, et que ce soit par rapport à mon assertivité, mon expression, mon écoute ou mon empathie», dit Jean-Philippe Bouchard, cofondateur de Spiralis, coach en développement intégral et formateur certifié en communication non violente chez Spiralis.

Et si on veut se lancer sans coaching dans la communication non violente? Jean-Philippe suggère de lire Cessez d’être gentil, soyez vrai! et Les mots sont des fenêtres (ou des murs), des livres qui portent sur les bienfaits du dialogue authentique et sur les outils à utiliser pour y parvenir.

Sortir de sa routine sexuelle

Photo: carles miro – istock

La nouvelle année, c’est une bonne occasion de faire le premier pas pour sortir de sa zone de confort et, en matière de sexualité, cette zone de confort prend souvent la forme d’une routine. Si cette dernière peut procurer un sentiment de sécurité, l’exploration de nouvelles pratiques et de nouveaux endroits où faire l’amour, tout comme l’ajout de nouveaux jouets dans nos ébats, peut offrir beaucoup d’autres avantages.

«Sortir de sa routine sexuelle, ça permet des discussions et des moments de vulnérabilité qui rapprochent», dit Myriam Daguzan Bernier, sexologue.

Partager nos envies profondes, ça peut être intimidant. Comment devrait-on s’y prendre pour surmonter notre peur?

«Il faut communiquer, mais pour certaines personnes, ça peut être un peu plus dur. Dans ces cas-là, je recommande à ma clientèle en clinique d’essayer des jeux de cartes. Ce sont des jeux de questions qui permettent d’en apprendre sur une personne, notamment au niveau sexuel, dans une ambiance de communication saine», répond Mme Daguzan Bernier.

À cet égard, la sexologue clinicienne recommande notamment le jeu de cartes Slow dating d’Afterglo, qui est décrit comme «un jeu de cartes polyvalent qui favorise les échanges et la découverte de l’autre» sur le site web d’Afterglo.

Ralentir

Photo: DjelicS – istock

Trouvez-vous que vous manquez de temps? Que tout va trop vite, voire de plus en plus vite? Vous n’êtes pas seul. Il s’agit d’un phénomène que le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa a baptisé «accélération sociale». Heureusement, il existe des moyens de résister à cette intensification du rythme de nos vies.

«L’accélération sociale, c’est un phénomène culturel, social et économique qui fait en sorte que la société est obligée d’aller de plus en plus vite pour se maintenir dans la course à l’échelle mondiale», explique Jonathan Durand Folco, docteur en philosophie et professeur en innovation sociale à l’Université Saint-Paul.

Comment peut-on résister à l’accélération sociale?

«On peut, par exemple, limiter notre temps de travail en visant des emplois qui proposent des horaires plus flexibles. Il faut utiliser l’horaire flexible pour se réserver du temps personnel et déconnecter de son emploi. Par exemple, on peut s’empêcher de répondre au téléphone ou à nos courriels à certaines heures.»

Lorsqu’on arrive à avoir du temps pour soi, comment résister à nos propres exigences de productivité?

«On peut prendre du temps pour s’adonner au yoga, à la méditation ou à des activités sportives, mais il ne faut pas que ce soit dans un but de se recharger temporairement pour ensuite retourner dans un mode productif. Il faut que ce soit dans l’optique de développer un regard critique et une hygiène de vie permanente qui ne va pas dans le sens de l’impératif de productivité», poursuit le philosophe.

Si vous êtes prêts à déménager pour ralentir votre vie, la ville de Lac-Mégantic est une «ville lente». C’est la seule municipalité au Québec à faire officiellement partie de ce mouvement international de lutte à l’accélération sociale que l’on appelle le mouvement slow.

Trouver un rôle à jouer dans sa communauté

Photo: kali9 – istock

Avoir un rôle à jouer dans sa communauté, ça peut prendre plusieurs formes. Évidemment, faire du bénévolat dans un organisme à but non lucratif, c’est un classique, mais ce n’est pas la seule option. Par exemple, vous pouvez faire partager votre passion pour le cinéma ou la lecture en créant un ciné-club ou un club de lecture. Il suffit de lancer un appel sur les réseaux sociaux et de trouver un lieu où héberger le tout. Si vous êtes particulièrement doué dans un certain domaine, pourquoi ne pas devenir mentor ou tuteur pour faire bénéficier autrui de vos connaissances? Dans tous les cas, sentir que l’on offre quelque chose à la collectivité, ça a plusieurs bienfaits sur notre moral.  

«Lorsque l’on commence à donner de soi à une communauté, on développe l’idée que l’on fait partie d’un tout. C’est une sensation sécurisante et valorisante qui permet aux gens d’être plus ouverts à assumer qui ils sont. Ça fait aussi réaliser leur propre utilité aux personnes. Ils se sentent donc valorisés et cette confiance affecte toute leur vie», explique Brigitte Dorval, intervenante en adaptation qui aide les gens à développer une autonomie, notamment en les dirigeant vers l’implication sociale.  

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