L’Aéroport de Québec ouvert à accueillir Amazon
Espérant redresser ses opérations durement affectées par la Covid, l’administration de l’Aéroport international Jean-Lesage (YQB) ne cache pas son intérêt pour développer le fret aérien. Lors d’une récente annonce d’investissement, son président Stéphane Poirier n’a d’ailleurs pas démenti la rumeur voulant que des pourparlers aient cours avec Amazon. Une éventualité qui cadrerait plutôt bien avec un volet entier de son plan de relance postpandémie.
«Je vais laisser ça à la Ville de Québec. C’est de ce côté que se gère le dossier d’une venue potentielle. Certainement, on sait qu’Amazon se cherche des places [d’affaires] un peu partout dans le monde. Concernant une potentielle implantation sur les terrains de l’aéroport, rien n’est exclu. On est en train de regarder [cette éventualité] avec la municipalité», a déclaré M. Poirier en entrevue.
Quant à la possibilité que le site du club de golf L’Albatros puisse être dans le collimateur du géant mondial de la distribution, M. Poirier confie que ces terrains privés sont hors de la sphère aéroportuaire. Interrogé plus tôt à ce sujet, le propriétaire Guy Robichaud s’était dit étonné sans fermer la porte. «Notre entreprise familiale n’est pas à vendre, assure-t-il, mais si une grande entreprise comme Amazon se manifeste, on aura la politesse d’écouter ce qu’ils ont à nous proposer.»
Relance graduelle
Au sujet de la stratégie de reprise en cinq volets dévoilée l’an dernier, le président de l’aérogare YQB estime que les choses progressent bien. «Les passagers sont de retour et contents de voyager. Ce qui nous préoccupe, concède-t-il, c’est qu’on ne peut pas combler les sièges laissés vacants au cours des deux dernières années. Cela laisse un trou opérationnel assez sévère de l’ordre de plus de 100M$. Il va falloir traîner ça avec nous, mais on s’ajuste en conséquence.»
«On est en train de déployer des actions pour concrétiser notre relance, mais on évolue dans un contexte financier très délicat. Donc, chaque projet ou décision impliquant un déboursé en capital est scruté à la loupe. On prend davantage notre temps pour s’assurer qu’on a la bonne infrastructure en fonction de nos besoins. Nous nous devons d’être plus prudents et efficients dans notre développement stratégique», conclut Stéphane Poirier.
Rappel du plan de relance aéroportuaire YQB en cinq volets
- Optimiser le rayonnement auprès d’une clientèle élargie de voyageurs;
- Consolider la desserte régionale;
- Dynamiser la plateforme intermodale (cargo);
- Mettre en valeur les 1,2 million de mètres carrés d’espace du parc aéroportuaire;
- Concrétiser le centre de prédédouanement étasunien.