La hausse des taux hypothécaires complique la vie des acheteurs
ACCESSION. Avec la montée constante des taux d’intérêt, il devient plus difficile pour les acquéreurs résidentiels de se qualifier pour un emprunt hypothécaire. Du moins, plusieurs doivent réduire leurs ambitions, car plus la valeur des propriétés grimpe et plus le seuil du test de résistance est élevé.
«Pour chaque point de pourcentage d’augmentation du test de résistance, le montant du prêt hypothécaire auquel un ménage peut prétendre diminue d’environ 10%. De plus, un phénomène rare se produit. En effet, il est actuellement plus facile de se qualifier pour une hypothèque à taux variable puisque le test de résistance est moins élevé. Cela permet à l’acheteur d’un logement de se qualifier pour un montant du prêt plus élevé», indique Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.
Ainsi, un ménage disposant d’un revenu annuel de 100 000$ avec une mise de fonds de 10% sur un prêt hypothécaire à taux variable amorti sur 25 ans sera soumis à un test de résistance au taux d’admissibilité de 5,25%. Il serait admissible à un prêt hypothécaire maximum de 500 200$. Si ce ménage trouve un prêteur hypothécaire qui offre encore un taux fixe de 4% sur 5 ans, il sera soumis à un test de résistance en utilisant son taux contractuel plus 2%, ce qui donne 6%. Il serait admissible à un prêt hypothécaire maximum de 466 000$.
Achats en baisse
Du côté de chez Nesto, on constate que «les hausses des taux hypothécaires ont provoqué une baisse de 10% des achats résidentiels et une hausse des renouvellements anticipés». La firme de courtage hypothécaire en ligne s’attend à ce que cette tendance se poursuive au pays durant l’été. Malgré ces hausses de taux, au moment du renouvellement, la plupart des propriétaires optent pour un taux variable plutôt qu’un taux fixe.