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Inquiétudes sur les dépassements de coûts et l’inflation: « Pas de panique! », dit la Ville

La nouvelle centrale de police est l'un des grands projets de construction de Québec. Photo: Métro Média Mona Lechasseur

ADMINISTRATION. Inquiète face à l’inflation et la montée exorbitante du coût de l’essence et des matières premières, l’opposition officielle de la Ville de Québec a demandé à l’administration du maire Bruno Marchand d’obtenir des précisions sur les budgets des différents projets en cours et à venir. Une rencontre, prévue à la fin juin, permettra d’ouvrir les livres pour connaître les détails des dépenses budgétaires. 

Le chef de l’opposition officielle de Québec, Claude Villeneuve, lève le drapeau rouge depuis plusieurs semaines. «Il y a l’essence et l’inflation, mais je suis aussi inquiet par la hausse des taux d’intérêt, parce que la Ville emprunte pour ses projets. Le manque de main d’œuvre nous amène aussi à devoir être plus compétitif. On veut savoir quelles sont les orientations de la Ville à ce sujet.» 

Rien d’alarmant

Dans le conseil municipal tenu le 16 mai dernier, le conseiller Steeve Verret s’est exprimé à quelques reprises sur le sujet. «Il n’est pas question de couper dans les biens et services. On a eu 142 bris en janvier à cause du gel et du dégel, et normalement on en a une quarantaine. On avait les pièces et tout a bien été.» Le conseiller a cependant avoué devoir composer avec la rareté de certaines matières. «Ce n’est pas dans les services qu’on va couper. La rareté des matières, oui on la vit, mais pour l’instant ça va bien. Oui, il y a des augmentations dans certains domaines, mais dans d’autres, on a des baisses. Le marché va bien, et il n’y a pas de panique au niveau des travaux publiques. Tout va bien.»

Le directeur général de la Ville de Québec, Luc Monty, a précisé le fonctionnement de l’administration lorsqu’il y a dépassement de coûts. «Lorsqu’il y a des manques dans les enveloppes budgétaires en cours d’année, il y a des demandes à faire approuver au conseil pour des virements ou des réaffectations budgétaires si requis. Mais pour le moment, ce n’est pas requis.»

Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord.

L’inquiétude plane

Le conseiller indépendant Stevens Mélançon a lui aussi signalé son inquiétude. «Est-ce qu’on aura éventuellement à faire des choix? On a des budgets dédiés. Tantôt on risque d’avoir des surprises, et il faudra être prudent.»

Pour l’instant, Claude Villeneuve est d’avis que plusieurs questions sont restées sans réponse. «La dernière fois qu’on a posé des questions sur le budget, on nous a répondu que tout était correct, et deux semaines plus tard ça ne l’était plus. Les coûts des matières premières augmentent. Est-ce que le budget sera augmenté? Si c’est le cas, d’où viendront les sommes supplémentaires pour faire les projets? Ou quels projets seront abandonnés?

Le budget de fonctionnement de la Ville de Québec 2022 totalise 1 655,8 M$. Il permet la gestion des affaires courantes et la couverture des frais liés aux services déployés à la population, comme le déneigement, la collecte des matières résiduelles, la sécurité publique, les loisirs et le fonctionnement des centres communautaires et sportifs. Les dépenses s’élèvent à 1 498,1 M$, auxquelles s’ajoutent 157,7 M$ pour le paiement comptant des immobilisations.

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