L’Aquarium misera sur les loutres et les phoques
ATTRACTION. Il faudra oublier les grands prédateurs marins et même les morses dans le développement de l’Aquarium du Québec. Afin de respecter ses capacités financières, la direction de l’établissement à proximité des ponts opte pour un projet plus modeste. Baptisé «Louphoque», celui-ci mise sur l’attractivité et les prouesses de loutres de mer et de nouvelles espèces de phoques.
Doté d’un budget de 20,9M$, le concept se veut immersif, avec des bassins vitrés, ainsi que des aménagements naturels avec végétaux, promontoires rocheux, grottes marines et plages sablonneuses. Les visiteurs auront accès à des points de vue variés pour observer les animaux sur terre et sous l’eau. Le nouvel îlot qui sera construit en 2023-24 pour les accueillir occupera l’espace central.
Après une étude de faisabilité menée par la direction de l’Aquarium et sa gestionnaire la Sépaq (Société des établissements de plein air du Québec), le projet de bassin des grands prédateurs marins a été mis sur la glace. On craignait que l’investissement requis de plus de 85M$, excluant les frais d’exploitation, entraîne une importante majoration des tarifs et nuise à l’accessibilité des familles. La préférence est allée à de plus petits mammifères marins au caractère enjoué et plus propice à séduire les enfants.
Décision plus difficile et désolante, le nouveau projet provoque la mise de côté des morses, qui avaient pourtant été jusqu’à récemment l’animal emblème du parc. Les liens de sang entre les trois spécimens actuels font qu’ils doivent être séparés et relocalisés pour assurer leur bien-être et éviter toute reproduction non désirée. L’administration comptera davantage sur les nouvelles installations des ours polaires, en attendant l’arrivée des loutres et de nouvelles espèces de phoques.