Le marché résidentiel de la revente continue sur sa lancée au pays
PERSPECTIVES. Dans une mise à jour de ses prévisions pour 2022, l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) demeure relativement optimiste. Certes, les reventes depuis le début de 2022 accusent un retard sur la période correspondante en 2021. Néanmoins, la tendance générale demeure favorable, malgré la hausse des taux d’intérêt, la flambée des prix et le manque d’inventaire.
Bien que les taux hypothécaires aient commencé à remonter, les analystes économiques ne s’attendent pas à ce qu’ils franchissent les 1,75 à 2% d’ici la fin de l’année. «Déjà, l’admissibilité des emprunteurs canadiens à un prêt hypothécaire se fonde sur le taux de simulation de crise. Celui-ci se situe à 5,25 % à l’heure actuelle, soit environ 245 points de base au-dessus du taux réduit sur cinq ans», précise-t-on.
Dans les circonstances, et malgré les tensions internationales, l’ACI prévoit que 612 800 habitations changeront de propriétaires en 2022. Il s’agit d’une baisse de 8,1% par rapport à 2021, mais tout de même le deuxième nombre de transactions le plus élevé jamais enregistré et de loin. Bref, dans l’ensemble, les prévisions demeurent à peu près les mêmes que celles de décembre.
Le prix moyen d’une propriété à l’échelle nationale devrait augmenter de 14,3% pour atteindre 786 000$. Il n’est pas surprenant de constater que cette hausse est plus élevée que la prévision précédente de l’ACI. Les prix continuent d’atteindre des sommets et reflétant l’actuel déséquilibre historique entre l’offre et la demande. Le nombre de mois d’inventaire national est tombé à 1,6 en février, alors que la moyenne est de cinq.
Reventes en hausse en février
D’après l’ACI, les premiers acheteurs demeurent très fébriles et actifs sur le marché. Ils semblent ne pas vouloir manquer une opportunité. Si bien que les reventes résidentielles ont connu une hausse de 4,6% en février, alors que les acheteurs se sont précipités sur le premier lot des inscriptions du printemps. Ce résultat s’explique en partie par un rebond des nouvelles inscriptions, après une forte baisse en janvier.
Construction en baisse en février
Par ailleurs, les plus récentes données compilées par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) n’ont rien de rassurant pour combler le manque d’inventaire à long terme. Seulement 2504 habitations ont été mises en chantier en février dernier. Il s’agit d’une diminution de 39% comparativement à février 2021, et d’une troisième baisse mensuelle consécutive. De ce nombre, à peine 282 maisons individuelles se sont ajoutées dans la province.