Dérogation mineure accordée au projet Le Nômade
DÉVELOPPEMENT. Au terme de plusieurs rebondissements, dont une levée de boucliers des résidents voisins, le projet résidentiel Le Nômade pourra finalement aller de l’avant. Le conseil municipal de L’Ancienne-Lorette a accordé sur division (4 contre 3) la dérogation mineure nécessaire au promoteur.
Maintenant que ce stade est franchi, Maizon Construction Libre peut entamer les phases initiales de son développement. Revu à la baisse pour passer d’une trentaine à une vingtaine d’habitations contemporaines, principalement de type jumelé, le projet doit prendre forme sur un terrain bordé par le ruisseau Notre-Dame et la rue Turmel.
N’en déplaise aux opposants des rues des Genévriers et du Petit-Prince, les élus locaux ont majoritairement donné le feu vert au promoteur. L’approbation de la dérogation mineure permet notamment une emprise de rue réduite à 10,5 mètres plutôt que les 15 mètres prescrits dans le règlement d’urbanisme. Celle-ci reste conditionnelle au respect des plans et devis déjà présentés, ainsi qu’à l’autorisation éventuelle du ministère de l’Environnement de bâtir dans un milieu humide.
Le conseiller municipal Gaétan Pageau ainsi que plusieurs citoyens ont questionné «la procédure d’approbation précipitée et faite sans présentation d’esquisses». Le maire Émile Loranger a rétorqué que «la démarche était nécessaire, afin de permettre au promoteur d’investir dans les étapes préliminaires et de répondre aux exigences soumises par la Ville». Selon ce dernier, le projet a été révisé pour respecter le règlement de zonage. La dérogation mineure ne vise que la largeur de l’emprise de rue.
Reports
Rappelons que le développement résidentiel devant débuter le printemps dernier a été retardé à plus d’une reprise. Récemment, le conseil municipal a demandé à étudier la portée d’une servitude perpétuelle à l’égard de l’Aéroport Jean-Lesage de Québec grevant le terrain concerné. Auparavant, plus de 155 citoyens du secteur avaient signé un registre municipal pour s’opposer au projet.
«C’est légitime que les gens du voisinage veuillent préserver un petit boisé derrière chez eux. Or, comme il s’agit d’un terrain privé, ils n’aimeront pas ma réponse, mais pour s’assurer de le garder intact, les voisins avaient la possibilité de l’acheter», a conclu le maire Loranger à la fin de la période des questions du public. Le dossier reviendra devant le conseil municipal éventuellement à l’étape de la présentation du Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) précédant la mise en chantier.
«Il s’agit d’un terrain privé, ils n’aimeront pas ma réponse, mais pour s’assurer de le garder intact, les voisins avaient la possibilité de l’acheter.» – Émile Loranger, maire de L’Ancienne-Lorette
À lire aussi le texte portant sur la servitude perpétuelle touchant le secteur.
Québec Hebdo