Courir pour la forme et… l’environnement
Des amateurs de course à pied ont décidé de joindre l’utile à l’agréable. Ce qui se voulait un défi amusant s’est vite converti en passion. Ces travailleurs du parc technologique de Québec ont découvert les attraits de l’écocourse, consistant à ramasser les déchets qu’ils découvrent sur leur trajet de jogging.
Photo gracieuseté – Christophe Blanchet
Instaurée depuis l’automne dernier, la démarche écolo-physique suscite l’approbation et l’adhésion dans son sillage. Au fil de leurs sorties, sur l’heure du lunch trois fois par semaine, les instigateurs Michel Gélineau, Christophe Blanchet et Denis Auclair voient des collègues joindre les rangs graduellement. Un petit geste initial qui est devenu source d’inspiration et de conscientisation pour une douzaine d’adeptes occasionnels.
«Notre initiative est simple et sans prétention. Au début, nous avons été interpellés par une boîte de carton et des sacs de plastique qui traînaient dans le paysage. L’aspect ludique a vite fait place à l’engagement social. Tant qu’à sortir pour se tenir en forme, pourquoi ne pas également soulager notre coin de planète de quelques déchets», raconte M. Auclair.
Selon ce résident de Sainte-Foy, la course à pied s’avère propice à l’observation du paysage et à l’intervention rapide sur les sites de dépotoirs improvisés. Le printemps, après la fonte de neige, se veut une période faste en découvertes surprenantes. Parmi les déchets ramassés, il y a souvent les incontournables sacs de plastique, des contenants de café et boissons gazeuses, des bouteilles de toutes sortes, mais aussi des éléments de signalisation, des panneaux électoraux et des articles de construction.
Démarche ouverte à tous
«C’est surprenant tout ce qu’on trouve sur notre chemin. D’ailleurs, nous n’avons pas besoin d’apporter de sacs à ordures. La nature est habituellement très généreuse en la matière et on finit toujours par en récupérer quelques-uns emportés par le vent», indique Denis Auclair, en précisant que la démarche se fait sans jugement ni compétition. Elle se veut ouverte à tous et un volet écomarche est même au programme.
Bien que lui et son groupe d’écocoureurs s’abstiennent de verser dans la critique moralisatrice, ils sont néanmoins étonnés de voir que les amoncellements de déchets se retrouvent souvent aux mêmes endroits. À la longue, le jovialisme fait parfois place à une certaine déception devant le manque de respect qu’ont certains citoyens pour leur environnement.
«Si notre engagement peut avoir un effet de motivation et de sensibilisation auprès de ceux qui nous voient en action, ce sera toujours ça de gagné», conclut-il.
Photo gracieuseté – Denis Auclair