L’humanitaire: une passion à 16 ans
VOYAGES. L’été dernier, il n’était pas question pour Ira Harvey de Sainte-Foy de se prélasser sous le soleil québécois, comme l’ont fait bien des jeunes de 16 ans. Elle a plutôt passé un mois au Ghana, en Afrique, où elle a participé à un programme d’aide humanitaire. À peine revenue de son voyage, elle prévoit déjà son prochain départ.
Ira est étudiante en cinquième secondaire au programme d’études internationales (PEI) à l’école secondaire de Rochebelle. C’est dans des activités scolaires qu’elle a développé son intérêt pour le bénévolat. En première secondaire, un conférencier qui a participé à la construction d’une école en Afrique l’a fortement inspirée : «Je me suis dit qu’un jour ce serait moi», affirme la jeune femme. C’est cet été, quatre ans plus tard, qu’elle a concrétisé son rêve.
Elle est partie pour la première fois en solo, dans un continent qui lui était inconnu. Pendant un mois, elle a vécu avec 17 jeunes âgés de 16 à 19 ans, provenant d’une dizaine de pays. Avec le programme Projects Abroad, elle a participé à la rénovation d’écoles et d’orphelinats, ainsi qu’à l’organisation d’activités pour les enfants.
Les Ghanéens l’ont beaucoup marquée : «Ils ont tellement une culture chaleureuse. Ils n’ont rien, mais sont 1000 fois plus heureux que nous», croit Ira Harvey. Ce voyage lui a permis de gagner en maturité. «J’apprécie plus ce que j’ai. Là-bas, on leur donnait des manuels scolaires et les enfants criaient et les parents pleuraient de joie», témoigne Ira.
Pour ses parents, cette expérience a aussi été un apprentissage. Sa mère, Paula Bergeron, a eu beaucoup de difficulté à laisser son adolescente partir à l’aventure. Elle était inquiète pour le confort et la sécurité de sa fille, ainsi que la salubrité des lieux. À cela, s’ajoutait l’épidémie d’Ebola qui faisait rage dans les pays voisins, mais pas au Ghana. «Ça nous fait grandir aussi. Il faut décrocher et les laisser faire leurs choix. Ça m’a permis de découvrir ma grande fille et de voir sa sérénité», raconte la mère d’Ira.
Ce qui a débuté par un intérêt pour le bénévolat s’est révélé une passion. «Pendant mon voyage, je me rappelle avoir texté ma mère en lui disant que je savais enfin ce que je voulais faire plus tard: aider les gens.» Bien qu’elle ne sache pas concrètement de quelle façon elle consacrera sa vie à aider les autres, Ira prévoit entrer au cégep dans un programme de sciences de la nature, mais avec une branche internationale.
Un nouveau départ
Sa soif de voyage et de dépaysement l’amène à planifier un second voyage humanitaire pour l’été 2015. Cette fois-ci, elle souhaiterait partir plus longtemps. Le Népal et l’Inde l’attirent plus particulièrement. Elle a déjà amassé la moitié des fonds nécessaires pour son départ, mais fait appel à la générosité des gens qui souhaiteraient l’encourager. Pour contacter Ira : iharvey26@hotmail.com.
Québec Hebdo