ÉLECTION MUNICIPALE. Profitant de la campagne qui bat son plein à Québec, les organismes regroupés au sein de l’Alliance pour la sauvegarde du Site patrimonial de Sillery lancent un appel aux candidats à la mairie, mais aussi dans le district électoral de Saint-Louis – Sillery pour mettre un frein à l’agonie du Site patrimonial de Sillery.
(Photo TC Media – Archives)
Aux yeux de ce regroupement, depuis les dernières années, tant le ministère de la Culture et des Communications que la Ville de Québec se sont acharnés à détruire ce qu’il reste du Site patrimonial de Sillery. «Les dernières permissions données, en vertu de la nouvelle Loi sur la Capitale nationale, font qu’il ne reste que les propriétés gouvernementales de Bois-de-Coulonge, Cataraqui et de la Promenade Samuel-de Champlain qui peuvent encore remplir le rôle dévolu au site et sauvegarder l’esprit du lieu», dénonce-t-il.
Selon J.-Louis Vallée, historien et président de la Société d’histoire de Sillery, «à part le peu que la CCNQ réalise sur les terrains qui lui sont confiés, aucune mise en valeur de l’histoire et du patrimoine des lieux n’a été faite. Plus encore, si rien n’est fait rapidement, rien ne pourra plus être fait pour sauvegarder l’esprit du lieu.» Il ajoute que les dernières constructions, actuellement en cours sur les anciennes propriétés conventuelles rendent impossible la moindre mise en valeur.
Selon Pierre Vagneux, président de la Coalition pour l’Arrondissement historique de Sillery, la Ville de Québec, malgré ce qu’elle a jusqu’à maintenant annoncé, n’a aucun plan pour la sauvegarde des lieux. «Le sentier que la Ville de Québec mentionne dans ses propos sur le site patrimonial, n’est même pas à l’état d’ébauche. On ne nous a encore annoncé aucun montant d’investissement, ni de plan, ni d’utilisation de ce qui ne semble être pour l’instant qu’un lieu de passage des égouts pour les nouvelles constructions en bordure de la falaise de Sillery.»
L’Alliance demande donc aux candidats aux élections municipales d’indiquer quel est l’avenir qu’ils réservent à ce lieu appartenant à tous les Québécois, tant de la région que des autres régions du Québec. «Si rien n’est fait pour stopper sa destruction et pour permettre sa mise en valeur, craignent ses membres, il devra être déclaré comme mort et inutilisable. Son décès devra être considéré comme la faute de la Ville de Québec et du ministère de la Culture et des Communications.»
(Source: Société d’histoire de Sillery)